29/04/2024

Taiwan Today

Deux rives

Le ministère de l’Economie veut « lever les malentendus » au sujet de l’accord sur les services

25/03/2014
Réagissant aux informations diffusées par les opposants à l’Accord sur le commerce des services signés en juin dernier avec Pékin, le ministère de l’Economie a publié dimanche une liste de cinq arguments qu’il considère infondés. Il y a répondu point par point. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, dit le ministère, les représentants des secteurs économiques ont bien été consultés pendant la phase de négociation de l’accord – parfois de manière informelle mais également sous la forme de 110 tables rondes et séminaires. Le Parlement, quant à lui, a été informé à trois reprises, dont une fois à huis clos, de l’avancée des négociations, soit le 25 avril, ainsi que les 2 et 30 mai. L’accord, poursuit le ministère, ne prévoit pas d’ouvrir le marché local du travail à la main-d’œuvre chinoise. Il ne comporte pas non plus de disposition relative au séjour des ressortissants chinois à Taiwan de manière générale, poursuit le ministère. Le troisième point abordé concerne l’impact économique de l’ouverture du marché taiwanais aux produits, services et entreprises de la Chine continentale. Entre juin 2009 et décembre 2013, souligne le communiqué, 483 projets d’investissement par des entreprises chinoises ont été autorisés qui ont permis localement l’embauche de 9 624 salariés, les entreprises concernées ne faisant venir à Taiwan que 259 personnes – des salariés chinois et leur famille. Alors que les opposants à l’accord estiment qu’il désavantage Taiwan au profit de la Chine, le ministère avance dans un quatrième point qu’il convient d’examiner l’accord dans sa globalité. Les secteurs concernés ne sont en effet pas les mêmes de part et d’autre du Détroit. De plus, il est prévu d’ouvrir 64 sous-secteurs taiwanais aux investissements chinois, alors que 80 sous-secteurs seront ouverts aux investissements taiwanais sur le continent. Enfin, le ministère de l’Economie donne une série d’exemples prouvant selon lui que l’accord ne fait pas peser de menaces sur la sécurité nationale. Ainsi, la part des investissements chinois dans les entreprises de construction, lesquelles sont concernées par l’accord, sera plafonnée à 12% du capital et lesdites entreprises ne seront pas autorisées à répondre aux appels d’offres pour les marchés publics dans l’île. Par ailleurs, dans le domaine des télécommunications, seuls trois types de services sont couverts par le texte et il s’agit d’activités basées sur des technologies déjà anciennes et au chiffre d’affaires modeste. Qui plus est, si le secteur de l’imprimerie sera bien ouvert aux investisseurs chinois, celui de l’édition restera protégé, ce qui garantit, selon le ministère, le maintien de la plus totale liberté d’expression. Le ministère cite également des services déjà ouverts aux investissements chinois dans le cadre de la liste de « récolte précoce » de l’Accord-cadre de coopération économique (ECFA). Dans de domaine de la coiffure et de la beauté, 89 dossiers d’investissement ont été approuvés, alors que trois voyagistes chinois ont été autorisés à lancer des services à Taiwan. Ces derniers doivent se cantonner à cette activité et ne peuvent ouvrir qu’une agence au maximum.

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