02/05/2024

Taiwan Today

Deux rives

Ma Ying-jeou défend le « consensus de 1992 »

08/05/2015
Alors qu’il inaugurait une exposition consacrée à l’histoire des relations entre les deux rives au Mémorial Chiang Kai-shek, le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a redit l’importance du « consensus de 1992 » pour la stabilité entre les deux rives. Lors de son discours d’inauguration, le chef de l’Etat a rappelé que quatre documents d’importance, exposés hier, authentifiaient l’existence de cet accord tacite obtenu en 1992. Selon ce consensus, Taipei et Pékin s’accordent à reconnaître l’existence d’une seule Chine tout en en retenant une interprétation propre. Parmi ces quatre documents, le chef de l’Etat a porté son attention sur les minutes d’une réunion du Conseil pour l’Unification nationale du 1er août 1992, présidée par le président de la République de l’époque, Lee Teng-hui [李登輝]. A l’issue de cette réunion, montre le document, une résolution a été adoptée selon laquelle les deux rives sont libres d’interpréter le principe d’une seule Chine. Un échange de lettres, entre les deux organes chargés des négociations entre les deux rives, soit la Fondation des échanges entre les deux rives (SEF), pour la partie taiwanaise, et l’Association pour les relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS), son homologue chinoise, suit la première rencontre entre ces deux structures en octobre de cette année-là, à Hongkong. Dans cet échange de lettres, la SEF propose une interprétation « orale » du principe d’une seule Chine, une position que l’ARATS déclare ensuite « accepter et respecter ». Ma Ying-jeou a en outre souligné que les deux rives avaient pu maintenir le statu quo dans le détroit de Taiwan grâce à la reconnaissance de ce consensus de 1992. Il a redit que le principe d’une Chine unique se réfère à la République de Chine et qu’il n’interprétait pas le consensus comme l’existence de « deux Chines » ou « d’une Chine et d’un Taiwan », ou encore comme « l’indépendance de Taiwan ». Le chef de l’Etat a finalement appelé l’opposition à reconnaître l’existence du « consensus de 1992 », ce à quoi Wang Min-sheng [王閔生], le porte-parole du Parti démocrate-progressiste, a répondu que cela n’était pas là la principale préoccupation des Taiwanais. Il a au contraire appelé Ma Ying-jeou à se préoccuper de justice sociale et des dossiers économiques.

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