29/04/2024

Taiwan Today

Economie

Les investisseurs chinois pourront contrôler jusqu’à 20% du capital des banques taiwanaises

02/04/2013
La troisième séance de discussion entre régulateurs financiers taiwanais et chinois aura été la bonne : les deux parties ont conclu hier à Taipei un accord pour assouplir la réglementation pesant sur les investissements entre les deux rives dans le secteur financier. Le président de la commission de Supervision financière (FSC), Chen Yuh-chang [陳裕璋], et son homologue chinois Shang Fulin [尚福林], président de la Commission de régulation bancaire de Chine, sont notamment parvenus à un consensus pour relever les plafonds fixés pour ces investissements. Jusqu’à présent, pour autoriser l’ouverture de succursales par les banques de l’autre rive, Taiwan et la Chine appliquaient les règles de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ces dernières prévoient des délais compris entre deux et cinq ans pour l’implantation d’un bureau de représentation, pour sa transformation en succursale ou encore pour des prises de participation croisées entre établissements financiers. En s’affranchissant de ces règles, Taipei et Pékin espèrent une accélération de la coopération financière entre les deux rives du Détroit. Les banques taiwanaises devraient notamment être autorisées à ouvrir des succursales dans plusieurs villes d’une même province chinoise, un privilège rarement accordé par les autorités financières du continent. Par ailleurs, dans le cadre de cet accord, les investisseurs chinois pourront désormais acquérir une plus grande part du capital des banques et établissements financiers taiwanais. Une banque chinoise pourra ainsi détenir jusqu’à 10% des parts d’une banque ou d’une holding taiwanaise cotée en bourse, contre 5% actuellement. En y ajoutant les titres détenus par des Investisseurs institutionnels nationaux qualifiés (QDII) chinois, les capitaux d’origine chinoise pourront représenter jusqu’à 15% des parts, contre 10% actuellement. Si la holding n’est pas cotée en bourse, la participation chinoise pourra atteindre 15%. Elle pourra enfin s’élever jusqu’à 20% dans le cas d’une banque appartenant à une holding non cotée. Comme c’est déjà le cas, les investisseurs chinois devront toutefois choisir entre investir dans la holding ou dans sa filiale bancaire. La décision d’autoriser les représentants de banques chinoises à siéger au conseil d’administration relèvera de chaque établissement financier, a précisé Kuei Hsien-nung [桂先農], le directeur du bureau de la Banque à la FSC. Interrogé par les députés de l’opposition, le ministre des Finances Chang Sheng-ford [張盛和], a quant à lui rappelé qu’il n’était pas question pour des banques publiques taiwanaises d’accueillir des investisseurs chinois à leur capital, à l’exception des activités cotées en bourse. Il a également reconnu que l’assouplissement des règles pourrait se traduire par une plus forte influence des investisseurs chinois sur la gestion des groupes financiers taiwanais.

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