Selon la banque Standard Chartered, Taiwan devrait mieux tirer parti de ses atouts pour capter une part de la richesse créée en Chine continentale et devenir une véritable plate-forme financière régionale. Les experts de la banque britannique pointent également la nécessité pour l’île de renforcer son attractivité fiscale afin de se hisser au niveau de Hongkong et Singapour.
Selon Nicholas Kwan, chef économiste de la banque à Hongkong, et Tony Phoo, à Taipei, la suppression de l’impôt sur la succession, qui n’existe ni à Singapour ni à Hongkong, permettrait de juger de la détermination du gouvernement taiwanais dans ce domaine.
A l’heure où Shanghai est handicapée par son manque d’expertise financière, Taiwan offre aux Chinois du continent une option pour délocaliser la gestion de leurs actifs, sur un territoire où l’on parle leur langue et comprend leur culture. Pourtant, les actifs gérés par le secteur bancaire local ne représentaient en 2007 que 246,7 milliards de dollars américains, soit 64% du produit intérieur brut (PIB).
Ces résultats sont bien plus modestes que ceux affichés sur ce plan par Hongkong ou Singapour, dont les actifs sous gestion représentent respectivement 6 et 7,2 fois leur PIB. Pour Standard Chartered, l’objectif d’un doublement, d’ici à 2012, du montant des actifs gérés à Taiwan peut être atteint, sous réserve d’un régime fiscal plus favorable.