Plusieurs organisations de défense de l’environnement ont manifesté hier devant le ministère de la Santé pour protester contre l’importation de bœuf américain dans l’île. Ces groupes mettent en avant les risques pour l’environnement et la santé que fait courir, selon eux, la viande bovine en provenance des Etats-Unis.
Ils pointent du doigt les risques de transmission à l’homme de l’encéphalite spongiforme bovine (ESB) – la maladie de la « vache folle » –, mais aussi la présence de traces d’hormones de croissance dans la viande.
Certains dénoncent aussi plus largement l’élevage intensif, où les bêtes sont nourries avec des céréales produites à l’aide d’engrais chimiques potentiellement dangereux pour la santé. Celui-ci est aussi accusé d’aggraver l’effet de serre, en raison de l’énergie consommée pour la croissance de l’animal et le transport de la viande.
Pan Han-sheng, le secrétaire général du parti Vert, voit quant à lui une contradiction entre la récente décision du gouvernement de renforcer les pouvoirs de l’Agence de sécurité sanitaire des aliments et des produits de santé, et celle de continuer à importer du bœuf américain.
Aujourd’hui, seule peut être importée des Etats-Unis de la viande désossée, provenant d’animaux âgés de moins de 30 mois abattus dans un établissement certifié, à l’exclusion des « morceaux à risque spécifié », comme la cervelle et la moelle épinière. Washington a fait de la levée de toutes les restrictions sur les importations de bœuf l’une de ses priorités.