06/05/2024

Taiwan Today

Economie

Le travail des femmes en hausse, mais remis en cause par la crise

09/03/2009
Les statistiques publiées à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme hier montrent les progrès réalisés en matière d’égalité des sexes dans le monde du travail. Néanmoins, constate avec amertume une organisation non gouvernementale, ce sont les femmes, en particulier les mères célibataires, qui sont les premières victimes du chômage technique et des licenciements. Une enquête réalisée par le ministère du Travail en novembre dernier auprès des employeurs et des employées a permis de vérifier que le taux d’activité des femmes a fortement augmenté par rapport à 2002, pour passer de 46,6% à 49,7%. Taiwan est à ce titre devant le Japon (48,4%) mais légèrement derrière la Corée du Sud (50,2%) et encore en retard sur les Etats-Unis (59,5%), par exemple. La marge de progression reste donc importante. Parallèlement, les cas de discrimination envers les femmes et de harcèlement sexuel sur le lieu de travail sont en baisse, et environ 76% des entreprises de plus de 30 salariés ont mis en place des règlements et des mesures pour prévenir ces abus. En 2002, ce taux n’était que de 35,5%. Les améliorations sont notables aussi sur le plan des congés de maternité notamment, puisque plus de 96% de ces entreprises en accordent aujourd’hui, une progression de 18 points en six ans, mais aussi des congés de paternité (+35 points). Dans le même temps, le nombre de plaintes concernant les discriminations au recrutement ou en matière d’avancement de carrière ou les disparités de salaires ont baissé de 2,7%, 6,1% et 5% respectivement. Le tableau plutôt encourageant dressé par ces statistiques officielles est cependant voilé par la montée du chômage des femmes dans l’industrie. Hier, la fondation Awakening a ainsi déploré que l’ambitieux programme de relance auquel le gouvernement a prévu de consacrer 500 milliards de dollars taiwanais soit conçu pour les secteurs industriels qui emploient principalement des hommes comme les mines, la manufacture, l’énergie ou encore les travaux publics. Le biais est renforcé par le fait que la plupart des salariés forcés à prendre des congés sans solde sont des femmes travaillant à temps partiel sur des chaînes de production. Souvent, il s’agit de femmes acceptant des emplois peu qualifiés et avec des emplois du temps flexibles parce qu’elles ont besoin de s’occuper de leurs enfants une partie de la journée. C’est le cas malheureusement de nombreuses mères célibataires qui sont ainsi les premières victimes de la crise.

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