Taiwan Today

Le bureau de représentation de Taipei à Singapour et le bureau commercial de Singapour à Taipei ont annoncé aujourd’hui l’ouverture de discussions entre le territoire douanier distinct de Taiwan, Penghu, Kinmen et Matsu (ou Taipei chinois) – nom sous lequel Taiwan est membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – et Singapour, en vue de la signature d’un accord de coopération économique. Il s’agit de la première annonce de ce genre depuis la signature, le 29 juin dernier, de l’Accord-cadre de coopération économique entre Taipei et Pékin. Les négociateurs taiwanais et singapouriens vont se rencontrer avant la fin de l’année pour explorer la faisabilité d’un tel accord, est-il précisé dans un communiqué conjoint. « Le Taipei chinois et Singapour ont toujours entretenu des relations étroites. Le Taipei chinois apprécie le rôle joué par Singapour en faveur de la stabilité régionale, notamment en ayant facilité les conversations Koo-Wang en 1993. » Ces discussions entre le président de la Fondation pour les échanges dans le Détroit (SEF), Koo Chen-fu, et son homologue chinois de l’Association pour les relations à travers le détroit de Taiwan (ARATS), Wang Daohan, s’étaient soldées par la conclusion des premiers accords entre les deux rives. Singapour est le sixième partenaire commercial de Taiwan. L’an dernier, les échanges entre les deux économies se sont élevés à 13,4 millions de dollars américains, les exportations taiwanaises vers la cité-Etat (8,6 millions de dollars) étant près de deux fois supérieures aux importations de biens et services singapouriens (4,8 millions de dollars), selon les chiffres de l'office du Commerce extérieur. Membre de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), Singapour a également signé avec l’Inde un accord global de coopération économique, ce qui pourrait, si le projet taiwano-singapourien se confirme, donner aux entreprises taiwanaises un accès plus aisé à ces marchés. L’accord qui sera discuté avec Singapour ne portera pas obligatoirement le nom d’accord de libre-échange, a-t-on indiqué de source diplomatique, l’OMC laissant une grande liberté à ses membres pour la désignation de tels accords.