Dans un
communiqué, le fabricant informatique Acer a annoncé le 31 mars la démission de son PDG Gianfranco Lanci. Une décision que le groupe a expliquée par des « divergences de vues avec le reste des membres du conseil d’administration au sujet de la taille du groupe, de sa croissance, de la création de valeur, de l’amélioration du positionnement de la marque, de l’allocation des ressources et des méthodes de mise en œuvre des stratégies ».
En 2009, en grande partie grâce à l’expertise de Gianfranco Lanci, plus de 70% du chiffre d’affaires du groupe ont été réalisés sur les marchés européen, nord-américain et chinois, a rappelé Joanne Chien, analyste chez Digitimes Research. La démission de Gianfranco Lanci de son poste de PDG du groupe Acer met le fabricant taiwanais dans l’obligation de conserver ses autres talents et de renforcer les liens avec ses distributeurs a-t-elle poursuivi.
A la différence de ses concurrents Hewlett Packard, Dell ou Lenovo, Acer, dont la priorité était de produire massivement, n’a pris pied que tardivement sur le marché des tablettes, lequel nécessite d’importants investissements en recherche-développement. Alors que Wang Jen-tang, le président du conseil de surveillance d’Acer, a temporairement repris les rênes du groupe, l’accent devrait être porté sur les produits à forte valeur ajouté, tablettes et smartphones en particulier, a estimé l’analyste.
Gianfranco Lanci a également démissionné de son poste de président d’Acer EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), auquel lui a succédé Walter Deppeler, jusqu’alors vice-président.