28/04/2024

Taiwan Today

Economie

Le gouvernement réfute l’analyse de Bloomberg sur l’état de l’économie taiwanaise

06/07/2011
L’enquête publiée lundi sur le site Internet de Bloomberg sous le titre « Taiwan voit ses emplois aspirés par la Chine faute d’avoir réussi à copier le modèle singapourien » n’a pas manqué de faire réagir à Taipei. Le ministre de l’Economie, Shih Yen-shiang, a réfuté en bloc ce jugement porté sur l’évolution structurelle de l’économique insulaire faite par le site d’information financière. Il a au contraire souligné l’adaptation rapide de la structure économique taiwanaise et les effets positifs d’un certain nombre de délocalisations. « La relocalisation de certaines entreprises manufacturières a bénéficié à Taiwan, en termes de volume du commerce extérieur et de réserves de change », a déclaré Shih Yen-shiang à l’agence de presse taiwanaise CNA. Le ministre a également considéré que l’enquête, qui affirme l’incapacité de Taiwan à développer de nouveaux secteurs industriels générateurs de croissance, était « biaisée ». Les secteurs de l’énergie solaire et du commerce électronique devraient dégager pas moins d’un billion de dollars taiwanais cette année, a-t-il argué. Quant aux créations d’emplois dans les secteurs industriels et des services, elles n’ont jamais été aussi nombreuses depuis 1999, soit 234 723 pour le mois de février, a-t-il insisté. L’article de Bloomberg, repris en une hier par le quotidien taiwanais en langue chinoise Liberty Times, décrit les difficultés d’adaptation de la main-d’œuvre licenciée à la suite de délocalisations d’entreprises taiwanaises vers le continent chinois. Estimant que l’embellie du produit intérieur brut constatée actuellement est principalement le fait d’industries dont les sites de production ne sont majoritairement plus situés à Taiwan, l’article souligne que l’état réel de l’économie insulaire est moins reluisant qu’il n’y paraît et que le taux de chômage y reste plus élevé qu’à Singapour, qu’à Hongkong et qu’en Corée du Sud. Il attribue cette situation à l’ouverture trop timide de l’île aux investissements étrangers, au retard pris dans l’acquisition de savoir-faire dans le secteur des services, à une trop faible internationalisation du recrutement et à une mauvaise maîtrise de l’anglais chez les Taiwanais. Dans un communiqué publié hier, le ministère de la Planification et du Développement économiques a contesté certains des arguments de Bloomberg, expliquant que la population active était aujourd’hui plus nombreuse qu’avant la crise économique mondiale (elle était de 10 493 000 personnes en 2010, soit 90 000 de plus qu’en 2008) et que son taux d’occupation était en progression constante.

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