Taiwan Today

Seulement six entreprises ont annoncé qu’elles demanderaient à une partie de leur personnel de prendre des congés sans solde dans les semaines qui viennent, a relativisé samedi le vice-Premier ministre Sean Chen [陳冲] qui a expliqué que la situation était bien meilleure aujourd’hui qu’en 2008. Une surveillance est toutefois nécessaire afin d’éviter les abus, a-t-il ajouté en substance. Ces déclarations interviennent à la suite d’une série d’articles dans la presse insulaire alertant sur l’attitude apparemment paradoxale de certaines entreprises qui s’apprêtent à libérer certains de leurs employés, temporairement ou définitivement, alors que leur trésorerie ne semble pas en berne. Jennifer Wang [王如玄], la ministre du Travail, a de son côté noté que les employeurs demandant à leur personnel de prendre des congés sans solde ont l’obligation de démontrer que leur situation économique l’exige. Ils doivent en outre obtenir le consentement par écrit des personnels concernés, ceux-ci ayant la possibilité de demander une enquête du ministère du Travail en cas de litige. La ministre a par ailleurs expliqué que les dossiers présentés par les entreprises il y a deux ans dans la même situation serviraient de référence pour juger de l’opportunité pour elles de mettre leurs employés en congé sans solde en ce quatrième trimestre 2011. Le fabricant de DEL Everlight, qui avait été sous le feu des critiques la semaine dernière après avoir annoncé un total de huit journées de congé sans solde pour ses employés, a annulé ce projet. Jeudi, les députés s’étaient emparés du sujet, s’étonnant que le pdg de l’entreprise ait trouvé 100 millions de dollars taiwanais à donner à une université alors qu’il s’apprêtait à réduire la feuille de paie de ses employés. Quant au fabricant d’ordinateurs portables Inventec, il a été sommé de faire la preuve que sa décision, annoncée en fin de semaine, de licencier 432 personnes était bien le résultat de la perte d’un contrat de sous-traitance auprès du constructeur informatique Hewlett-Packard, comme elle l’a affirmé.