Taiwan Today

Les débats de ces derniers jours concernant l’attitude que doivent adopter les entreprises envers leurs employés en période de ralentissement de l’activité ont abouti hier à l’adoption en commission parlementaire d’une proposition visant à rendre obligatoire pour les employeurs le versement d’une compensation financière aux employés mis en congé sans solde, une fois leurs comptes repassés dans le vert. La proposition, préparée par la députée démocrate-progressiste Huang Sue-ying [黃淑英], demande aussi au ministère du Travail de formuler dans les deux semaines des règles protégeant plus efficacement les salariés face au risque de licenciement ou de mise en congé sans solde. Pour l’heure, la législation du Travail ne prévoit aucun critère sur lesquels interdire à une entreprise de licencier. Néanmoins, la mise en congé sans solde doit être précédée d’une négociation avec l’employé. La proposition est par ailleurs assortie d’une clause instituant des réductions de salaires et de primes pour les pdg, directeurs et autres cadres de direction en fonction du nombre de leurs employés affectés par les congés sans solde et les réductions de salaires. La question des congés sans solde est particulièrement sensible à Taiwan dans la mesure où il s’agit d’une réponse assez fréquente des entreprises aux fluctuations de leurs carnets de commandes en période de crise. En 2009, plusieurs entreprises avaient été accusées d’en abuser pour améliorer leurs résultats.