08/05/2024

Taiwan Today

Economie

Le bœuf américain, vedette de la rentrée du nouveau Parlement

03/02/2012
Taipei souhaite une reprise des discussions avec Washington sous l'égide de l'Accord-cadre sur le commerce et les investissements (TIFA) de manière à pouvoir y traiter de la question des importations de bœuf américain, a expliqué hier James Chang [章計平], le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Ces discussions ont été interrompues en 2007, en raison justement de l'embargo taiwanais sur les abats bovins qui prévalait alors. En visite à Taiwan depuis le 29 janvier, Raymond Burghardt, le président de l’Institut américain à Taiwan, a déclaré que le règlement du dossier des importations de bœuf était la clé d’une reprise des discussions commerciales. Le TIFA, signé en 1994 et qui sert de cadre aux discussions commerciales taiwano-américaines, peut permettre aux deux parties d’aplanir leurs différends, a estimé pour sa part James Chang. Depuis octobre 2006, toute viande contenant des traces de ce médicament vétérinaire prohibé à Taiwan est interdite à l’importation et à la vente dans l’île. A plusieurs reprises ces dernières années, des lots de viande bovine américaine contenant des résidus de ractopamine ont été saisis en douane ou retirés des rayons des supermarchés. Comme l’indiquait en début de semaine Chen Pao-chi [陳保基], le nouveau ministre de l’Agriculture, l’île pourrait fixer prochainement une limite maximale de résidus (LMR) pour cette substance. Si cette possible évolution doit encore être soumise à l’approbation du nouveau gouvernement qui prendra ses fonctions le 6 février, elle a déjà suscité de nombreuses réactions au Yuan législatif. Pour le député Lin Hung-chih [林鴻池], du Kuomintang, il convient d’examiner cette question d’un point de vue macro-économique, puisqu’elle a un impact sur les échanges économiques taiwano-américains dans leur ensemble. Les députés du Parti démocrate-progressiste, dans l’opposition, ont au contraire souligné ce qu’ils ont qualifié de « volte-face post-électorale » du gouvernement et estimé que l’interdiction de la ractopamine était fondée sur des bases scientifiques qu’aucune nouvelle étude n’était venue remettre en cause.

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