07/05/2024

Taiwan Today

Economie

Des conseillers du commerce extérieur français réunis à Taipei pour réfléchir à la gestion de crise

16/03/2012
Plusieurs dizaines de conseillers du commerce extérieur de la France (CCE) établis en Chine, à Hongkong, à Taiwan, au Japon et en Corée sont réunis aujourd’hui et demain à Taipei pour leur forum annuel. Leurs travaux, a expliqué l’ancien ministre français du Commerce extérieur Bruno Durieux, aujourd’hui président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), seront consacrés à la manière dont les gouvernements de la région gèrent les crises affectant l’économie. Les CCE sont des gens d’affaires nommés par le Premier ministre français pour transmettre leur expertise aux entreprises, notamment les PME qu’ils parrainent et accompagnent bénévolement dans leur développement à l’international. Ce forum régional annuel devait débuter cet après-midi par la divulgation des résultats d’une étude interne sur les perspectives économiques à court et moyen termes en Asie du Nord-Est, a détaillé Bruno Durieux ce matin lors d’une conférence de presse à Taipei. Au centre des débats présidés par l’ancien ministre, la question de la décélération de la croissance chinoise et de ses conséquences sur les économies de la région. « Nous nous pencherons aussi sur la manière dont les entreprises française opérant dans la région gèrent les différentes crises, a complété Olivier Rousselet, directeur pays pour BNP Paribas, vice-président de la Chambre de commerce européenne à Taipei, et l’un des 13 CCE à Taiwan. Celle provoquée par le séisme et le tsunami au Japon l’an dernier, la crise financière internationale ou encore les répercussions en Asie de la crise de la dette dans la zone euro ». Sur ce dernier point, Bruno Durieux a estimé que la crise de la dette n’avait qu’un impact indirect et limité sur les économies de la région et Olivier Rousselet a rappelé que l’exposition des institutions financières taiwanaises à la dette européenne était extrêmement faible. « Du point de vue des entreprises, l’interconnexion entre les différentes économies de la Grande Chine est si forte que les réponses apportées aux crises y font l’objet, volontairement ou involontairement, d’une coordination étroite entre gouvernements », a par ailleurs jugé Bruno Durieux. Dans ce contexte, Taiwan ne manque pas d’attrait, a noté Olivier Rousselet. « La position régionale de Taiwan s’est renforcée au cours des quatre dernières années. Avec l’ouverture des vols directs notamment, il est devenu très facile d’y implanter des bureaux et de s’en servir comme d’une base depuis laquelle s’attaquer au marché chinois. En comparaison avec la Chine, les formalités y sont plus simples, la main-d’œuvre y est qualifiée et son coût est raisonnable. Aujourd’hui 160 entreprises françaises sont implantées à Taiwan, où elles emploient environ 25 000 personnes. » Beaucoup peut être fait pour renforcer ces relations économiques, a estimé Pierre Moussy, chef du service économique du Bureau français de Taipei. Une réunion dédiée à la coopération industrielle entre Taiwan et la France sera d’ailleurs organisée le 28 mars prochain à Paris. Elle sera consacrée aux réseaux de distribution d’électricité « intelligents », aux textiles fonctionnels et aux véhicules électriques.

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