02/05/2024

Taiwan Today

Economie

Pour réussir le lancement de Galileo, l’Europe veut convaincre les industriels taiwanais

07/11/2012
L’Asie-Pacifique est une région essentielle à la réussite de Galileo, le système global de navigation par satellite (GNSS) que l’Union européenne (UE) est en train de mettre en place, a déclaré hier à Taipei Justyna Redelkiewicz, en charge du développement du marché à l’Agence européenne du GNSS (GSA). Elle était l’invitée d’un séminaire organisé par la Chambre de commerce européenne à Taipei (ECCT) qui pilote à Taiwan le projet GNSS.asia, lequel est financé par le 7e programme-cadre de recherche et développement (2007-2013) de l’UE. Cette importance cruciale s’explique tout d’abord par le fait que 34% des jeux de composants électroniques (chipsets) dédiés à la navigation par satellite sont fabriqués en Asie-Pacifique, et pour une bonne part d’entre eux à Taiwan, a expliqué Justyna Redelkiewicz. L’Asie-Pacifique se place ainsi devant l’Amérique du Nord (28%) et l’Europe (25%). L’Asie reste aussi un territoire à conquérir pour Galileo, dont la mise en service interviendra à partir de 2014. En effet, a souligné la représentante de GSA, si environ 30% des récepteurs en circulation dans le monde sont déjà compatibles avec Galileo, cette proportion est proche de zéro en Asie. Soucieuse de convaincre les industriels et organismes de recherche taiwanais présents au séminaire de l’intérêt de développer des coopérations, Justyna Redelkiewicz a mis en avant les avantages de Galileo en termes de précision, de fiabilité, de continuité et d’intégrité des signaux, par rapport à ses concurrents américain GPS et russe GLONASS, en particulier. Pascal Viaud, co-président du comité technologique de l’ECCT, a suggéré de porter une attention particulière à la coopération dans ce domaine entre les petites et moyennes entreprises européennes et taiwanaises. Un point de vue semble-t-il partagé par Steve Chang [張樂群], directeur de MiTAC International, une entreprise insulaire spécialisée dans les assistants de navigation et les solutions de localisation par satellite. « Nous ne sommes peut-être pas le prochain Google ou Apple mais nous disposons d’atouts pour créer les services qui relieront l’ensemble des terminaux et capteurs s’appuyant sur la géolocalisation », a-t-il déclaré. Intervenaient aussi lors du séminaire des responsables de l’Institut pour l’industrie de l’information (III), de l’Institut de recherche sur les technologies industrielles (ITRI), ainsi que des sociétés Tom Tom International et STMicroelectronics.

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