05/05/2024

Taiwan Today

Economie

A Taiwan, les révélations de Greenpeace posent la question des normes dans le secteur textile

21/11/2012
La branche taiwanaise de Greenpeace pour l’Asie de l’Est a relayé hier les résultats inquiétants des tests réalisés par l’organisation sur des vêtements d’une vingtaine de grandes marques internationales de prêt-à-porter, dont la plupart sont aussi commercialisées à Taiwan. Le gouvernement, estime Greenpeace, doit faire plus pour protéger les consommateurs contre les produits chimiques qui imprègnent encore trop souvent les textiles. Les tests réalisés par Greenpeace ont mis en évidence la présence de perturbateurs endocriniens dans 89 des 141 échantillons de vêtements prélevés à travers le monde, y compris à Taiwan. Des éthoxylates de nonylphénols (NPE), composés chimiques fréquemment utilisés comme détergents et imperméabilisants dans la production textile, sont en particulier présents dans les vêtements commercialisés par des marques comme Zara, Mango et Levi’s, assure l’ONG. Qui plus est, la concentration de ces NPE va de 1 à 45 000 ppm, alors que la norme dans l’Union européenne est de 1 000 ppm. Outre les NPE, d’autres composés chimiques dangereux, comme les phtalates et les colorants azoïques qui peuvent libérer des composants cancérigènes, ont été détectés dans une trentaine d’échantillons. De fait, dénonce Greenpeace, Taiwan ne s’est pas encore doté de normes de sécurité en ce qui concerne les résidus de produits chimiques dans les textiles. « Nous voulons que Taiwan applique une réglementation de zéro tolérance sur l’utilisation de ces produits », a expliqué Rose Lai, une militante de Greenpeace. L’ONG appelle aussi les consommateurs à boycotter les marques incriminées afin de les inciter à modifier leurs modes de fabrication et d’éliminer des substances dangereuses non seulement pour les consommateurs mais aussi pour les ouvriers qui les manipulent et pour l’environnement.

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