28/04/2024

Taiwan Today

Economie

L’année 2013 s’annonce meilleure pour Taiwan que 2012, selon un économiste britannique

01/02/2013
Le directeur de Taiwan Asia Strategy Consulting, Michael Boyden, s’est montré hier « prudemment optimiste » pour l’économie taiwanaise en 2013, au vu des principaux indicateurs économiques et industriels, majoritairement positifs, et des dernières prévisions de croissance, notamment celle délivrée un peu plus tôt dans la journée par le ministère de la Comptabilité et des Statistiques et qui table désormais sur 3,53% de hausse du produit intérieur brut sur l’année. Michael Boyden animait hier soir un séminaire de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taiwan dans les locaux de la Société générale, l’occasion de dresser un tableau général de l’économie taiwanaise au cours de l’année écoulée et de pointer sur les signes d’une timide reprise. Comparant avec humour le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], à « un naufragé coincé sur un bateau avec un tigre – Taiwan – sur un océan déchaîné », l’économiste, qui dirige le TASC depuis une quinzaine d’années, a rappelé la taille non négligeable de l’économie taiwanaise, en expliquant par exemple que si, par un coup de baguette magique, elle devenait membre de l’Union européenne, elle en serait la 9e économie, devant des pays comme l’Autriche. Il a également noté, entre autres caractéristiques, le rôle essentiel des petits porteurs sur le marché boursier, la place très forte de l’épargne privée, et bien sûr l’intrication très étroite de l’économie taiwanaise dans le tissu économique mondial, laquelle peut expliquer pourquoi les chiffres moins mauvais de l’économie américaine ou européenne se traduisent immédiatement par un relèvement des perspectives dans l’île. « Les facteurs externes ont une forte influence sur l’économie taiwanaise, même si la politique économique du gouvernement a ici davantage de prise sur les réalités économiques locales que dans d’autres pays. » Parmi les facteurs d’incertitude, Michael Boyden a cité la situation instable au Moyen-Orient et dans certains pays d’Afrique, les fluctuations à la hausse des prix du pétrole ou encore les tensions renouvelées entre la Chine et le Japon. Le spectre d’une nouvelle récession américaine n’est jamais loin, a-t-il rappelé, et la « falaise fiscale » n’a pas disparu. Néanmoins, les nouvelles sont assez bonnes sur le front du tourisme avec l’arrivée de près de 3 millions de touristes chinois à Taiwan l’année dernière. « Le secteur en croissance du tourisme recrute, c’est bon pour l’économie. » La perspective de l’ouverture d’un casino sur l’île de Matsu est à ce titre encourageante. Quoi qu’en disent certains politiciens, le chômage, aux alentours de 4%, reste d’ailleurs tout à fait raisonnable, a-t-il estimé. « D’un point de vue industriel, il n’est pas mauvais d’avoir un réservoir de main-d’œuvre dans lequel puiser en cas de forte reprise de l’activité. » Il a également évoqué la légère inflexion à la hausse au mois de janvier de la confiance des consommateurs et des dépenses des ménages.

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