Pour la troisième année consécutive, la Chambre de commerce et d’industrie France-Taiwan (CCIFT) décernait hier soir son prix Petites et moyennes entreprises (PME). Le lauréat 2013 est Marchand de linge, une société fondée par Véziane Faure et spécialisée dans la vente de linge de maison de marques françaises et dans le conseil en décoration intérieure. « Les marques de décoration françaises qui souhaitent percer en Asie n’ont souvent d’autre choix que d’être référencées par les enseignes locales spécialisées dans l’aménagement de la maison et qui ont une approche très conservatrice de la décoration, sans véritablement prendre en compte les besoins de la clientèle locale, a expliqué Véziane Faure au jury réuni par la CCIFT et qui devait départager quatre finalistes. Marchand de linge permet au contraire à sa clientèle, en majorité féminine et disposant de revenus élevés, de choisir et d’assortir à sa guise des produits simples et beaux. » Créée en 2009, la société, à laquelle notre confrère
Taiwan aujourd’hui a consacré
un article l’an dernier, est rapidement parvenue à équilibrer ses comptes, puis à dégager des bénéfices. L’objectif, a poursuivi Véziane Faure, est désormais de dupliquer ce succès en ouvrant de nouveaux points de vente, en poursuivant l’éducation des consommateurs individuels et en poursuivant le travail à destination des architectes d’intérieur qui sont fortement prescripteurs à Taiwan. Des perspectives qui ont convaincu le jury formé de responsables de grands groupes, d’entrepreneurs individuels, d’investisseurs en capital-risque ou encore d’avocats d’affaires. Le prix PME de la CCIFT venait conclure un parcours d’un an dans lequel étaient engagés 10 participants. Au cours de l’année écoulée, ces derniers ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’ateliers de formation sur la levée de capitaux, la distribution ou encore le droit des affaires à Taiwan, a expliqué Adriana Archambault, la directrice de la CCIFT. Pour Jean-Louis Fayolle, dont la société Wholistic Communication faisait partie des finalistes, cette démarche était « stimulante » et a permis « de se poser des questions que l’on rechigne parfois à affronter ». Les autres projets finalistes étaient portés par Corentin Joyeux, pour la marque d’huiles végétales Bioplanète, et par Paul-Henri Dupont, pour Open Science Lab, une plateforme permettant la mise en relation d’entreprises avec des scientifiques et des ingénieurs.