Taiwan Today

Taiwan et l’Union européenne (UE) vont travailler ensemble dans le domaine des industries intelligentes et de l’Internet des objets, avec pour ambition de conquérir des parts du marché mondial, ont indiqué vendredi à Taipei les représentants d’instituts de recherche, d’entreprises et d’associations industrielles présents à la cérémonie de lancement d’une alliance bilatérale destinée à encourager la coopération, l’innovation et l’intégration industrielle dans ce secteur. L’Internet des objets, appellation qui désigne l’ensemble des technologies permettant de connecter et de faire interagir entre eux les objets mais aussi les services annexes qui y sont associés dans tous les domaines, va faire l’objet d’échanges, de séminaires et de programmes communs dans le but de former une chaîne industrielle complète, a expliqué Wang Ko-yang [王可言], vice-président de l’Institut pour l’industrie de l’information (III), à Taipei. Au sein de cette alliance, on trouve, côté taiwanais, les sociétés Advantech et Advanced Semiconductor Engineering et, côté européen, le Cluster européen de recherche sur l’Internet des objets (IERC) et le Forum international sur l’Internet des objets (IoT Forum), deux organismes financés par l’UE. Son lancement intervient après la signature l’an dernier d’une lettre d’intention. Le marché de l’Internet des objets est si vaste que tout le monde peut en profiter, a estimé Peter Friess, coordinateur de l’IERC au sein de la direction générale Société de l’information et Médias de la Commission européenne. Avec ses atouts dans les technologies de l’information et de la communication, Taiwan est tout à fait en mesure de tirer son épingle du jeu, a-t-il ajouté. Selon le groupe Cisco IBSG, en effet, 25 milliards d’appareils devraient être connectés à l’Internet en 2015 et le double en 2020, générant un chiffre d’affaires de 14,4 billions de dollars américains au cours des 10 prochaines années. Dans ce domaine, a renchéri Jeff Chen [陳贊鴻], en charge des technologies chez Advantech, le maître mot est « partenariat ». Chaque entreprise développe ses propres systèmes et codes, aussi il ne peut y avoir d’agriculture, de bâtiments ou de transports « intelligents » sans coopération pour intégrer ces différents systèmes, a-t-il expliqué.