Taiwan Today

Réuni en session extraordinaire, le Yuan législatif a adopté hier un amendement à la Loi sur la sécurité et la santé au travail qui oblige les employeurs à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger leurs salariés du surmenage, des maladies professionnelles et des accidents du travail. Désormais, les employeurs seront tenus de prévenir les maladies causées par une charge de travail anormalement lourde, par du travail de nuit ou effectué pendant de longues heures consécutives. Les salariés occupant ce type de postes devront subir des visites médicales régulières et, dans le cas où une inaptitude médicale est avérée, leur employeur devra adapter le contenu des tâches effectuées par ces employés ou raccourcir leur temps de travail. Par ailleurs, si une maladie professionnelle est diagnostiquée, l’employeur s’exposera à une amende de 300 000 dollars taiwanais. C’est la première fois depuis 1991 que cette loi fait l’objet d’une révision complète, a indiqué Fuh Hwan-ran [傅還然], le directeur de la Sécurité et de la Santé au travail au ministère du Travail. Pas moins de 55 articles ont été modifiés et le texte a été rebaptisé Loi sur la sécurité et la santé professionnelles. Elle couvre désormais tous les salariés et tous les lieux de travail, y compris les travailleurs temporaires et les stagiaires, soit un total de près de 10,7 millions de personnes, contre 6,7 millions jusqu’ici. Parmi les autres dispositions adoptées par les députés figurent la protection spécifique de la santé des femmes et des mineurs au travail, le renforcement du contrôle de la sécurité des machines, équipements et produits chimiques, ainsi que des sites industriels présentant des risques d’accidents majeurs. Le texte prévoit aussi la création d’un droit de retrait pour les salariés en cas d’environnement de travail dangereux.