Alors que le niveau des rémunérations stagne, voire baisse, dans le secteur privé à Taiwan, l’Université nationale de Taiwan (NTU) a dressé hier le premier bilan d’un programme-pilote destiné à développer le goût pour l’entrepreneuriat parmi ses étudiants. Lancé il y a six mois, ce programme a été baptisé « Garage », en référence aux débuts modestes des créateurs de géants américains du secteur technologique comme Apple, Facebook et Google.
Nombre de jeunes diplômés, note la NTU, rencontrent des difficultés pour trouver un premier emploi, et celui-ci n’est souvent rémunéré qu’à hauteur de 22 000 dollars taiwanais par mois, soit un niveau très proche du salaire minimum. Le programme « Garage » vise donc à montrer aux étudiants qu’il existe des alternatives à des emplois mal payés, notamment grâce à la création d’entreprise.
L’objectif affiché par l’université est d’accompagner chaque année une trentaine de projets entrepreneuriaux. Pour cela, la NTU fait appel à des intervenants extérieurs, dont des investisseurs et des chefs d’entreprises expérimentés. Les experts sollicités appartiennent à divers secteurs d’activité, depuis les nouvelles technologies jusqu’aux sciences sociales, en passant par le secteur des services.
L’une des premières start-ups créées dans ce cadre est
Fersonal, une plateforme de conseils personnalisés dans le domaine de la mode destinée aux hommes ayant autour de la trentaine. Déjà, indique la NTU, ses employés gagnent environ 30 000 dollars par mois. Un exemple que la NTU espère reproduire.