Taiwan Today

Saisi la semaine dernière pour déterminer le niveau de radioactivité de denrées importées frauduleusement du Japon, le ministère de l’Energie atomique s’est voulu rassurant hier. « Les analyses menées montrent que ces produits ne posent pas plus de risques pour la santé que des produits originaires de Taiwan », a assuré Huang Ching-tung [黃慶東], le vice-ministre de l’Energie atomique, qui s’exprimait devant le Parlement. Interdites d’importation à Taiwan depuis le 30 mars 2011 à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, des denrées en provenance des préfectures de Fukushima, Ibaraki, Gumma, Tochigi et Chiba, au Japon, avaient été retrouvées sur les linéaires de certaines grandes surfaces. L’enquête avait montré que l’étiquetage indiquant l’origine de ces produits avait été falsifié. Plus de 400 de ces denrées ont été testées et aucune n’a révélé de radioactivité supérieure à la normale, a indiqué le vice-ministre. Pour autant, a assuré le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Chiang Been-huang [蔣丙煌], le gouvernement ne lèvera pas l’interdiction pesant sur l’importation des denrées en provenance de ces cinq préfectures tant que les Taiwanais resteront inquiets quant à leur sûreté. Une telle décision ne pourrait être prise qu’après consultation de spécialistes et de sérieux efforts de communication en direction de la population, a-t-il déclaré. Par ailleurs, a poursuivi Huang Ching-tung, depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, plus de 66 500 produits alimentaires importés des autres régions du Japon ont été soumis à des tests sur le sol taiwanais. Aucun cas de radioactivité supérieure aux normes en vigueur n’a été détecté. Qui plus est, le nombre de produits très faiblement radioactifs (mais dans la limite autorisée) est en baisse constante. Alors que 65 de ces produits avaient été identifiés de mars à décembre 2011, puis 75 en 2012, les contrôles n’en ont détecté que 52 en 2013, et seulement 13 en 2014, a-t-il détaillé.