Taiwan Today

La Banque centrale a fait part hier de plusieurs suggestions, dont celles d’autoriser certaines institutions bancaires à émettre des certificats de dépôt négociables (NCD) libellés en devises étrangères, et de permettre aux filiales des banques étrangères de proposer des contrats à terme non livrables (NDF). Les banques ont depuis septembre dernier seulement l’autorisation de proposer des NDF libellés en dollars taiwanais, les NDF étant des instruments financiers utilisés pour couvrir les risques de change mais pouvant aussi servir à spéculer sur le cours d’une devise. L’objectif de ce projet de dérégulation bancaire est une augmentation des fonds déposés dans les banques locales en yuans chinois ou dans d’autres monnaies ainsi que les investissements en devises. « La Banque centrale est en train de revoir presque toutes ses règles concernant le change de devises pour rendre le marché local plus ouvert et plus compétitif », selon Cindy Huang [黃寶霞], en charge des agréments bancaires à la Banque centrale. Treize des 18 banques étrangères présentes sur le marché taiwanais ont déjà fait connaître leur intérêt pour des modifications de la réglementation qui leur permettraient de proposer une plus large gamme de produits financiers à leurs clients, a-t-elle poursuivi en citant une étude conduite par l’Association des banquiers de la République de Chine. A Hongkong, a relevé Cindy Huang, les banques ont émis l’année dernière pour 24,95 milliards de dollars de CDN libellés dans la monnaie chinoise. La Banque centrale anticipe donc une forte demande sur le marché taiwanais pour ce genre de produit. Cette nouvelle possibilité apporterait davantage de commodité aux clients des banques taiwanaises, qu’il s’agisse d’investisseurs institutionnels ou privés, qui pourront ainsi gérer plus facilement leurs capitaux en devises sur place. Par ailleurs, la Banque centrale propose que la Banque agricole de Taiwan soit autorisée à conduire des transactions sur le marché des changes. Autre mesure suggérée, donner la possibilité aux institutions bancaires d’allonger les horaires durant lesquelles elles proposent des services de change, et les laisser augmenter le nombre de devises proposées par les distributeurs automatiques de billets, et ce sans demander l’approbation préalable de la Banque centrale.