Taiwan Today

C’est à partir du 31 juillet que les demandes pour le nouveau visa « entrepreneur » pourront être déposées dans les ambassades et représentations taiwanaises à l’étranger ou, à Taipei, directement auprès du Bureau des affaires consulaires du ministère des Affaires étrangères, a indiqué hier ce dernier. Ce nouveau dispositif a pour objectif d’attirer davantage d’entrepreneurs innovants à Taiwan et de stimuler la création d’entreprises et l’économie locale, a-t-on ajouté. Jusqu’ici, l’octroi d’un visa et d’une carte de séjour pour le créateur d’une entreprise à Taiwan était conditionné à un investissement de 500 000 dollars taiwanais dans le capital de l’entreprise puis, à partir de la deuxième année, à un chiffre d’affaires annuel d’au moins 3 millions de dollars taiwanais. Désormais, un entrepreneur étranger pourra déroger à ces règles s’il remplit l’une au moins des conditions suivantes : avoir su attirer, depuis Taiwan ou depuis l’étranger, pour au moins 2 millions de dollars taiwanais d’investissements en capital-risque ou via une plateforme de financement participatif (crowdfunding) reconnue par l’administration taiwanaise ; avoir vu l’installation de sa société au sein d’un incubateur local d’entreprises validée, être lauréat d’un concours international de design ou détenteur d’un brevet, investir personnellement au moins un million de dollars taiwanais dans l’entreprise dont il est le représentant légal à Taiwan (l’entreprise devant être reconnue comme innovante par l’administration). Dans un premier temps, le visa « entrepreneur » sera ouvert aux ressortissants étrangers ainsi qu’à ceux de Hongkong et de Macao, mais pas à ceux de la Chine continentale. Les entrepreneurs de Hongkong et de Macao seront tenus de déposer leur dossier auprès du ministère des Affaires continentales. Toutes les demandes seront étudiées par une commission du ministère de l’Economie. Dans le cas d’une création d’entreprise par plusieurs associés, plusieurs visas pourront être délivrés dans le cadre d’une même demande. Après obtention du visa, les étrangers concernés devront demander un permis de séjour (Alien Resident Certificate, ARC) auprès de l’Agence nationale de l’immigration. Ce droit au séjour sera d’un an, deux années supplémentaires pouvant être accordées sous conditions à échéance du visa, a encore indiqué le ministère des Affaires étrangères. Au cours des deux premières années de mise en place de ce dispositif, le nombre de visas « entrepreneur » délivrés chaque année sera limité à 2 000. Ce nombre sera ajusté par la suite si besoin.