Alors que Taiwan produisait moins de 1,9 million de masques de protection (masques chirurgicaux simples) par jour en moyenne avant l’épidémie de Covid-19, la production nationale quotidienne dépasse désormais 12 millions et devrait atteindre 13 millions de pièces par jour au début du mois d’avril, a indiqué le ministère de l’Economie.
A ce moment-là, 32 nouvelles chaînes de production seront entrées en service, en plus des 60 déjà installées au début du mois de mars et de celles que possédaient déjà les entreprises du secteur. Taiwan dispose en outre de stocks suffisants de matières premières pour fabriquer ces produits jusqu’à la fin du mois de juin, même si la production était portée à 15 millions de masques par jour, a précisé le vice-ministre de l’Economie Lin Chuan-neng [林全能].
Face à la demande croissante de masques plus protecteurs pour les personnels soignants, un projet similaire d’augmentation de la production des masques N95 (ou FFP2) est à l’étude, a-t-on indiqué.
Par ailleurs, la deuxième vague de vente en ligne des masques de protection débutera le 25 mars, a fait savoir le Quartier général de lutte contre l’épidémie (CECC). Comme pour la vente en pharmacies, on pourra commander trois masques par adulte et cinq masques par enfant jusqu’à 13 ans. Les commandes pourront être passées en ligne pendant trois jours, jusqu’au 27 mars à partir d’un ordinateur muni d’un lecteur de carte électronique (où insérer la carte d’assuré social) ou via l’application mobile de l’administration de l’Assurance santé nationale.
Une fois la commande confirmée, les utilisateurs auront trois jours, jusqu’au 30 mars, pour effectuer leur paiement par carte de crédit, virement en ligne ou virement à un distributeur automatique de billets. Les 31 et 1er avril, ils recevront sur leurs téléphones mobiles les codes de retrait des masques dans la pharmacie ou le magasin de proximité de leur choix. Ces masques pourront y être retirés du 2 au 8 avril.
La première vague de vente en ligne des masques, du 12 au 18 mars, a été marquée par quelques difficultés techniques. Toutefois, 1,8 million de personnes ont utilisé cette plateforme qui permet notamment à ceux qui travaillent et ne peuvent faire la queue aux heures d’ouverture des pharmacies de se procurer ces produits.
La décision prise dès le 24 janvier d’interdire l’exportation des masques de protection reste en vigueur. Les masques anti-poussière et les masques en tissu peuvent par contre être exportés.
Selon le CECC, le port d’un masque de protection est nécessaire lors d’une visite à l’hôpital ou dans un dispensaire pour une consultation ou accompagner un patient ; quand on est malade ou présente des symptômes respiratoires ; si l’on souffre d’une maladie chronique ; ou si l’on est au contact de personnes dont le système immunitaire est affaibli ou qui souffrent d’une maladie chronique. Dans les autres situations, il n’est pas utile de porter un masque à l’extérieur, que ce soit en marchant dans la rue ou en pratiquant une activité physique. En pratique, le port du masque s’est généralisé dans les transports en commun des principales villes du pays ainsi que dans les espaces confinés (grands magasins par exemple).