La République de Chine entretient avec le Saint-Siège des relations « bonnes et durables », a déclaré lundi à Rome le vice-président Chen Chien-jen [陳建仁], alors que les discussions entre le Vatican et Pékin semblent s’intensifier. Présent dimanche à la messe de canonisation de Mère Teresa, le vice-président de la République a noté lundi que sa visite au Saint-Siège avait contribué à réaffirmer le partenariat entre Taiwan et le Vatican, un Etat avec lequel Taiwan partage des valeurs communes. La question des interactions entre le Saint-Siège et Pékin a été directement abordée
dimanche avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Lors de cet entretien, a-t-il rapporté, le cardinal Parolin a expliqué que le dialogue avec Pékin portait essentiellement sur des questions pastorales et d’évangélisation. Alors que, selon différentes informations publiées le mois dernier, la perspective d’un accord entre Rome et Pékin au sujet de la délicate question de la nomination des évêques semble se rapprocher, Chen Chien-jen a expliqué avoir dit au cardinal qu’il comprenait l’espoir du pape François d’atteindre les 12 millions de catholiques chinois et de parvenir à nommer directement les évêques en Chine. Taipei a réitéré que ses liens avec le Saint-Siège restaient solides et étroits. Le Vatican a établi des relations diplomatiques avec la République de Chine en 1942. Lorsque celle-ci a perdu son siège à l’Organisation des Nations unies en 1971 au profit de la république populaire de Chine, le Saint-Siège a rappelé son ambassadeur et, tout en conservant une relation officielle avec Taipei, y est depuis représenté par un chargé d’affaires.