08/05/2024

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Mer de Chine méridionale : une tribune du représentant de Taiwan en France

10/09/2016
Dans une tribune publiée le 8 septembre par Asialyst, site français d’information spécialisé sur l’Asie, et intitulée « Taiwan n’accepte pas la sentence de La Haye sur la mer de Chine du Sud », l’ambassadeur Zhang Ming-zhong [張銘忠], représentant de Taiwan en France, rappelle la position du gouvernement de la République de Chine (Taiwan) sur la question des îles en mer de Chine méridionale. Zhang Ming-zhong commence par évoquer le contexte historique dans lequel, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République de Chine prit le contrôle des Spratley [南沙, Nansha], des Paracel [Xisha, 西沙], du banc de Macclesfield [Chungsha, 中沙] et des Pratas [Tungsha, 東沙], archipels, bancs et atolls de la mer de Chine méridionale qui, souligne-t-il, « avaient été occupés illégalement par le Japon ». D’abord placée sous le contrôle de la Marine nationale, l’île de Taiping, dans l’archipel des Spratley, a vu en 2000 sa gestion confiée aux Gardes-côtes, tout en étant rattachée administrativement à la municipalité spéciale de Kaohsiung. Ce sont les actions de la Chine continentale en mer de Chine méridionale et son occupation en 2012 du récif de Scarborough, également revendiqué par les Philippines, qui ont poussé ces dernières à saisir la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, aux Pays-Bas, note le diplomate taiwanais. En rendant sa décision le 12 juillet dernier, la cour a toutefois étendu unilatéralement sa juridiction et jugé que Taiping n’était pas une île au sens de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) et ne générait pas de droit à une zone économique exclusive, déplore-t-il. « Nous n’acceptons pas cette sentence qui ne représente naturellement pas une contrainte juridique pour nous », réaffirme Zhang Ming-zhong. « L’île de Taïping compte quatre puits qui fournissent chaque jour 65 m3 d’une eau douce de bonne qualité, un temple, un phare dans son port, une clinique, une centrale électrique solaire et d’autres équipements qui correspondent parfaitement aux conditions pour être qualifiée d’île selon l’article 121 de la CNUDM », écrit-il.

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