04/05/2024

Taiwan Today

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A Taipei, la Conférence internationale austronésienne met l’accent sur la justice transitionnelle

30/11/2016
Placée sous le thème de la réconciliation, de la coexistence et de la durabilité, la Conférence internationale austronésienne 2016 s’est tenue les 26 et 27 novembre à Taipei, organisée par le ministère des Peuples autochtones. Ses travaux, centrés sur la question de la justice transitionnelle, ont été ouverts par le vice-président de la République, Chen Chien-jen [陳建仁]. Rappelant les excuses prononcées au nom de l’Etat le 1er août dernier par la présidente de la République, Tsai Ing-wen [蔡英文], Chen Chien-jen a estimé que le premier pas vers la justice transitionnelle était la réconciliation entre l’Etat et les peuples autochtones. « Le deuxième pas, a-t-il déclaré, consiste à se réconcilier avec la nature », en expliquant que les peuples autochtones ont développé des voies de coexistence avec la nature mais que cet équilibre a été rompu par la société moderne. « Apprendre à respecter la sagesse ancienne des peuples autochtones, et à vivre en harmonie avec la nature est l’une des questions les plus urgentes auxquelles les Taiwanais doivent répondre aujourd’hui », a ajouté le vice-président. Intervenant lors de la conférence, le ministre des Peuples autochtones, Icyang Parod, a souligné que la Loi fondamentale sur les peuples autochtones promulguée à Taiwan reprenait entre 80 et 90% des dispositions de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones adoptée par l’Assemblée générale de l’Onu en 2007. Son application, a-t-il toutefois regretté, a rencontré des difficultés. Pour la première fois depuis trois ans, le gouvernement a consacré vendredi dernier une réunion à ce sujet, avec pour priorités la question de la justice foncière et du droit à l’autonomie, a-t-il indiqué. Parmi les intervenants étrangers, Jamie Kalani English, sénateur d’Hawaii, a pointé les limites des efforts accomplis par les Etats-Unis en direction du peuple d’Hawaii, et salué les excuses formelles prononcées à Taiwan par la présidente Tsai, lesquelles, a-t-il dit, contiennent « un plan pour l’action du gouvernement en direction des peuples autochtones ». Ovide Mercredi, président du Nouveau Parti démocratique du Manitoba, au Canada, et qui dirigé dans ce pays l’Assemblée des Premières Nations entre 1991 et 1997, a estimé que la meilleure protection du droit à l’autonomie des peuples autochtones est un amendement constitutionnel leur accordant un droit à se gouverner eux-mêmes. Guy Charlton, de l’Université Curtin, en Australie, a quant à lui insisté sur la nécessité d’équilibrer les aspects symboliques et pratiques. Taiwan accueille cette conférence annuelle depuis 2002.

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