Au Burkina Faso, où la production de riz est en constante augmentation – notamment grâce à l’appui technique et financier du Projet riz pluvial (PRP), un programme de coopération taiwano-bukinabè –, les producteurs sont confrontés à un problème de commercialisation des surplus. C’est pour aider à résoudre ce problème qu’une
boutique « Le riz du Burkina » vient d’être ouverte par le PRP à proximité de l’aéroport international de Ouagadougou, la capitale du pays.
Né de la coopération entre le Burkina Faso et la République de Chine (Taiwan), le PRP est mené depuis juin 1994 dans le cadre des Engagements nationaux du Burkina Faso portant sur l’accroissement de la production agropastorale, rappelle le Fonds de coopération international et de développement (TaiwanICDF). Le PRP, qui s’inscrit dans une logique d’accompagnement des autorités du Burkina Faso, vise à accroître la production nationale rizicole, conformément à la Stratégie nationale de développement de la riziculture élaborée en 2011, avec pour objectif de « contribuer à une augmentation durable de la production nationale de riz en quantité et en qualité afin de satisfaire aux besoins et exigences des consommateurs ».
Depuis 1994, TaiwanICDF a introduit plusieurs variétés de riz au Burkina Faso. La variété TS2 est la plus appréciée localement mais sa culture nécessite énormément d’eau et ne pouvait donc initialement être conduite que dans des régions irriguées. Ces dernières années, le PRP a permis de cultiver ce riz sans qu’il soit immergé, c’est-à-dire non pas dans une rizière, mais dans des bas-fonds aménagés.
Quand l’aménagement des bas-fonds est insuffisant, le PRP conseille la culture d’une autre variété, FKR19, originaire d’Afrique du Sud, et ce sont en fait plus de 90 % de paysans qui cultivent la variété FKR19, indique le PRP. Cette variété étant moins appréciée des Burkinabè, une boutique vient d’être mise en place pour en favoriser la promotion et la commercialisation.