La ministre sans portefeuille en charge du Numérique, Audrey Tang [唐鳳], a participé le weekend dernier au Vatican à un séminaire organisé par l’Académie pontificale des sciences, au cours duquel elle a exposé les avancées démocratiques à Taiwan à l’ère numérique.
Le développement de la démocratie a bénéficié grandement des technologies, a affirmé la ministre en citant l’expérience de la plateforme participative vTaiwan qui a permis par exemple aux régulateurs des services de transport des passagers de mener des discussions avec les chauffeurs Uber pour résoudre des conflits liés à l’émergence de l’économie du partage.
Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, le Social Innovation Lab a aussi accompli du bon travail en aidant les entreprises sociales à résoudre divers problèmes. Il s’agit là d’un service récemment lancé par l’administration des Petites et Moyennes Entreprises, sous l’égide du ministère de l’Economie, et par l’Institut pour l’industrie de l’information. Entreprises privées et groupes de citoyens utilisent le Social Innovation Lab pour discuter par vidéoconférence avec des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires.
Des représentants d’une dizaine de pays, dont les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Brésil et Israël, participaient à ce séminaire au Vatican qui s’est également penché sur les questions éthiques liées au développement de l’intelligence artificielle.
L’évêque Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences, a salué la qualité de l’intervention d’Audrey Tang et l’a conviée à participer à de futures réunions, a indiqué la ministre.
Au cours de son séjour au Vatican, Audrey Tang a également assisté au premier hackaton mené au Saint-Siège, du 8 au 11 mars, et n uquel quelque 12 étudiants venus d’une cinquantaine d’universités dans le monde ont cherché à apporter des réponses à des problèmes soulignés par le pape François .