Soixante-deux engagements visant à combattre la corruption, à promouvoir les droits humains et à résister à l’autoritarisme ont été présentés le 11 janvier par le ministère des Affaires étrangères, à Taipei. Ils constituent la contribution de Taiwan à la mise en œuvre des objectifs du Sommet pour la démocratie organisé en décembre 2021 par le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden.
Parmi ces engagements, indique le ministère, figurent le soutien du gouvernement à l’adoption par le Yuan législatif de la Loi sur la protection des lanceurs d’alerte, la conclusion de nouveaux accords bilatéraux de lutte contre la corruption, et la poursuite de la participation du pays au Partenariat pour un gouvernement ouvert, dont le siège est aux Etats-Unis.
D’après les Affaires étrangères, Taiwan accorde une importance primordiale à contrer la désinformation, à renforcer la participation civique et la liberté religieuse, ainsi qu’à résister à l’autoritarisme. Cela se traduit, précisent-elles, par la mise en œuvre à Taiwan de la loi anti-infiltration, par l’engagement à organiser le deuxième Dialogue de la société civile sur la manière d’assurer la liberté religieuse dans la région indopacifique, et par le soutien apporté à la Lituanie face à la coercition économique et politique de la Chine.
Les autres points listés par Taiwan portent sur la promotion des droits humains, en particulier dans les domaines de l’égalité de genre et de la lutte contre les discriminations raciales, ainsi que sur le renforcement des protections juridiques pour les personnes handicapées et les travailleurs, poursuit le ministère. Qui plus est, ajoute-t-il, le gouvernement entend renforcer le développement des langues parlées par les peuples autochtones, accélérer les modifications réglementaires pour la communauté LGBTQI et veiller à l’inclusion des droits de l’environnement et du travail dans les prochains pactes commerciaux.
Taiwan est déterminé à travailler aux côtés des Etats-Unis au sein des plateformes multilatérales, sur la base de valeurs partagées telles que la liberté, la démocratie et le respect des droits humains, indique encore le ministère. Ces enceintes incluent notamment les Consultations sur la gouvernance démocratique dans la région indopacifique, ainsi que le Cadre global de coopération et de formation (GCTF), une architecture gérée par Taiwan, les Etats-Unis, le Japon et l’Australie, et destinée à renforcer la collaboration bilatérale et multilatérale sur les questions internationales et régionales.