02/05/2024

Taiwan Today

International

Le président Ma propose une Initiative de paix dans la mer de Chine orientale et appelle toutes les parties concernées à résoudre pacifiquement les disputes de souveraineté dans les Diaoyutai

05/08/2012
Dans une allocution prononcée le matin du 5 août au vernissage de l’Exposition spéciale sur le 60e anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité de paix entre la République de Chine et le Japon, qui est organisée par le ministère des Affaires étrangères et l’Academia Historica à la Taipei Guest House, le président Ma Ying-jeou a exprimé sa préoccupation face à l’augmentation des tensions dans l’archipel des Diaoyutai. Il a proposé une Initiative de paix dans la mer de Chine orientale visant à faire baisser ces tensions, et appelé toutes les parties concernées à faire preuve de retenue, à mettre de côté les disputes et à résoudre pacifiquement leurs litiges. Son espoir, a-t-il dit, est qu’un consensus sur un code de conduite en mer de Chine orientale soit trouvé et qu’un mécanisme de coopération soit mis en place pour l’exploration et l’exploitation en commun des ressources dans la mer de Chine orientale, de manière à assurer la paix dans cette région. Les Diaoyutai, un groupe d’îles appartenant à Taiwan, sont situées à peine à 102 milles marins de Keelung, sur la côte nord-est de Taiwan, et sont actuellement sous la juridiction du village de Daxi, à Toucheng, dans le district d’Yilan, à Taiwan. Qu’on les examine du point de vue historique, géographique, géologique, de celui de leur utilisation pratique ou du droit international, les Diaoyutai font de manière indiscutable partie inhérente du territoire de la République de Chine (Taiwan). Il est donc approprié que la République de Chine propose cette Initiative de paix dans la mer de Chine orientale et tente de résoudre les disputes de souveraineté concernant les Diaoyutai. La République de Chine est un pays pacifique, et son gouvernement a toujours affirmé que toute dispute internationale devrait être résolue pacifiquement sur la base de la Charte des Nations unies. Concernant le conflit de souveraineté sur les Diaoyutai, le gouvernement de la République de Chine n’a jamais dévié de ses principes, à savoir « sauvegarder la souveraineté, mettre de côté les disputes, rechercher la paix et la réciprocité, et promouvoir l’exploration et l’exploitation des ressources en commun ». La mer de Chine orientale étant un important carrefour des transports maritimes et aériens dans le Pacifique Ouest, elle recèle une importance évidente pour la sécurité et la paix dans la région Asie-Pacifique, et pour le monde dans son ensemble. Afin d’éviter toute escalade, les disputes concernant les îles de mer de Chine orientale doivent être résolues de façon pacifique au moyen d’un mécanisme de dialogue multilatéral. Le gouvernement de la République de Chine propose en toute solennité une Initiative de paix en mer de Chine orientale et appelle toutes les parties concernées à : 1. s’abstenir de toute action antagoniste ; 2. mettre de côté les disputes et ne pas renoncer au dialogue ; 3. respecter le droit international et résoudre les conflits par des moyens pacifiques ; 4. rechercher le consensus sur un code de conduite en mer de Chine orientale ; 5. et établir un mécanisme de coopération pour l’exploration et l’exploitation des ressources en mer de Chine orientale. Aujourd’hui est célébré le 60e anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité de paix entre la République de Chine et le Japon. Il y a soixante ans jour pour jour, dans la Taipei Guest House, la République de Chine et le Japon mettaient officiellement un terme à une guerre extrêmement vicieuse qui avait duré huit ans et qui avait tué ou blessé plus de 25 millions de personnes. Au cours des soixante dernières années, les pays de l’Asie du Nord-Est ont connu un développement économique rapide et sont devenus des modèles pour le reste du monde. Malheureusement, la dispute récente sur les Diaoyutai a entraîné une hausse des tensions dans la région, celles-ci représentant une menace pour la paix et la stabilité en Asie de l’Est. Pourtant, la paix et la prospérité ont été durement gagnées, et la République de Chine souhaite que jamais ne se reproduise une catastrophe telle que l’a été la Seconde Guerre sino-japonaise. En proposant une Initiative de paix dans la mer de Chine orientale, la République de Chine espère que toutes les parties concernées évalueront avec la plus grande attention les conséquences dramatiques qu’auraient de nouveaux conflits territoriaux en Asie du Nord-Est. Nous espérons par conséquent que toutes les parties concernées promettront de résoudre ces disputes par des moyens pacifiques, afin que la paix dans la mer de Chine orientale soit maintenue. Pour éviter les conflits en mer de Chine méridionale, il y a dix ans, les parties concernées sont parvenues à un consensus et ont publié une Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale. On promit alors que les disputes territoriales et de souveraineté seraient résolues de façon pacifique, sans recours à la menace ou à la force. Les parties ont aussi cherché à engager des négociations concernant un Code de conduite en mer de Chine méridionale, dans l’objectif de donner force de loi à ces promesses. Quant à la mer de Chine orientale, le gouvernement de la République de Chine espère que les parties concernées régleront leurs différends par des moyens pacifiques en accord avec la Charte des Nations unies et l’Article 279 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982. La République de Chine espère aussi qu’un consensus de toutes les parties sur un code de conduite dans la mer de Chine orientale fournira un cadre de référence pour traiter des questions comme le territoire, la souveraineté et l’exploitation des ressources. La souveraineté nationale ne peut être divisée. Les ressources naturelles, en revanche, peuvent être partagées. Plusieurs disputes de souveraineté se sont fait jour ces dernières années à travers le monde concernant des espaces maritimes et des îles. L’une d’entre elles, dans la mer du Nord, en Europe, s’est révélée exemplaire dans sa résolution, lorsque les parties se sont entendues pour développer ensemble des champs pétroliers. Aussi espérons-nous sincèrement que, grâce à l’Initiative de paix en mer de Chine orientale, tous les pays concernés pourront oublier leurs différends et coopérer au développement des ressources dans la mer de Chine orientale. Cette coopération peut aussi s’étendre à une grande variété de domaines comme la protection de l’environnement maritime, la conduite d’opérations de recherche et de sauvetage en mer, la lutte contre le crime, etc. Nous espérons enfin que cette initiative donnera un poids supplémentaire à la question afin que toutes les parties concernées travaillent à faire de la mer de Chine orientale une zone de paix et de coopération.

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