06/05/2024

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Evénements de 1947 : Ma Ying-jeou présente les excuses de l’Etat

01/03/2013
Lors de la commémoration officielle organisée hier à Yilan, sur la côte nord-est de l’île, à l’occasion du 66e anniversaire de l’émeute du 28 février 1947, le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a rendu hommage aux victimes et réitéré son engagement à promouvoir l’état de droit, les droits de l’homme et la paix dans le détroit de Taiwan, afin que jamais les tragédies du passé ne se répètent. Le 28 février 1947, 16 mois après la rétrocession de Taiwan à la République de Chine par le Japon, le mécontentement de la population éclatait face aux abus et aux brutalités des nouveaux maîtres de l’île. Le soulèvement fut maté dans le sang. S’ensuivirent quarante années de loi martiale, une période connue ici sous le nom de Terreur blanche, durant lesquelles des milliers de personnes, souvent issues de l’élite intellectuelle taiwanaise, furent éliminées ou emprisonnées arbitrairement. Après avoir pris l’engagement que les programmes d’Histoire accorderaient une place plus importante à cette période difficile de l’histoire de la nation, de manière à ce que les jeunes générations soient mieux informées sur ce sujet, Ma Ying-jeou a rappelé que lorsqu’il était ministre de la Justice, de 1993 à 1996, il lui avait été demandé de rédiger une loi de compensation des victimes de ce qu’on appelle aujourd’hui par simplification les Evénements du 28 Février. Beaucoup a été fait également sur le plan juridique et de la réévaluation des responsabilités. L’Etat a fait acte de contrition, des monuments ont été élevés à la mémoire des victimes et on s’est efforcé de panser les plaies de l’histoire, a encore rappelé le président de la République. Plus récemment, sous son premier mandat à la tête de l’Etat, deux traités promus par les Nations unies ont été intégrés à la législation de la République de Chine, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Un premier rapport sur les droits de l’homme a ensuite été rédigé en 2012 conformément aux recommandations de l’Onu. « Nous avons invité dix experts étrangers des droits de l’homme à analyser ce rapport », a noté Ma Ying-jeou qui a souligné ce que cette démarche a d’exemplaire puisque Taiwan n’est pas membre des Nations unies. Ces experts, qui sont arrivés à Taiwan il y a une semaine, devaient rendre compte ce matin des résultats de leur lecture attentive du rapport dont une version anglaise leur a été remise en décembre dernier.

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