Taiwan Today

Taipei et Manille sont tombés d’accord, hier, pour instituer un groupe de travail technique destiné à traiter des questions liées aux droits de pêche dans la partie des zones économiques exclusives (ZEE) qui se chevauchent, a annoncé hier le ministère des Affaires étrangères. Au cours de ces négociations, les premières depuis 10 ans, et qui ont duré 48 heures, les deux Etats ont également accepté le principe de l’établissement d’une ligne de téléphone spéciale et d’un mécanisme destiné à s’informer réciproquement des incidents qui pourraient se produire lors des opérations de contrôle menées par les patrouilles de garde-côtes des deux Etats dans les parties des ZEE qui se chevauchent, a précisé le ministère des Affaires étrangères. Ce mécanisme comprend également un système de remise en liberté accélérée des équipages de pêche qui feraient l’objet d’une détention par les gardes-côtes. Des pourparlers préparatoires avaient eu lieu le 14 juin dernier durant lesquels les deux parties s’étaient entendues pour ne pas avoir recours à l’usage de la force durant les patrouilles de gardes-côtes menées dans les zones litigieuses. Les deux parties avaient également accepté le principe d’une seconde rencontre prévue le 16 septembre, mais celle-ci avait été repoussée du fait de l’instabilité politique aux Philippines. La délégation taiwanaise aux négociations était menée par Raymond Wang [王樂生], le représentant taiwanais aux Philippines, son homologue, Amadeo Perez, menant celles des Philippines. Les deux délégations étaient composées de diplomates, de responsables des administrations en charge des pêches et des gardes-côtes. Ces négociations font suite à l’incident qui s’est produit le 9 mai dernier entre un patrouilleur des gardes-côtes philippins et un chalutier taiwanais qui se trouvait dans une zone où les deux ZEE se chevauchent. Les Philippins avaient ouvert le feu, provoquant la mort du capitaine âgé de 65 ans et provoquant une crise diplomatique majeure avec Taipei.