05/05/2024

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Le maréchal Vasily Tchouïkov décoré à titre posthume pour sa contribution à la victoire contre le Japon

28/10/2015
Manifestant la gratitude de la nation, Ma Ying-jeou [馬英九], le président de la République, a remis à Nikolai Tchouïkov, petit-fils du maréchal Vasily Tchouïkov (1900-1982), la médaille honorant son grand-père en reconnaissance de son exceptionnelle contribution dans la Guerre de résistance contre le Japon. Lors de la cérémonie, le chef de l’Etat a remis la médaille commémorative de la 70e anniversaire de la Seconde Guerre sino-japonaise à Nikolai Tchouïkov pour la contribution de son grand-père, qui a servi comme conseiller militaire du généralissime Chiang Kai-shek [蔣介石], entre 1940 et 1942. Selon le chef de l’Etat, l’aide la plus importante apportée par une puissance étrangère dans le cadre de la lutte contre l’envahisseur nippon, durant les quatre premières années de la guerre, fut celle apportée par l’Union soviétique. Dès la signature du Pacte de non-agression sino-russe en 1937, près 1 200 appareils de combat et 3 600 pilotes et personnels au sol ont été envoyés en Chine, sur la base du volontariat, pour combattre les Japonais. En 1938, a poursuivi le président de la République, l’escadrille russe a lancé un raid sur l’aéroport de Songshan à Taipei où des avions et des blindés japonais furent détruits sans qu’aucune perte civile ne fut à déplorer. Par ailleurs, a noté le président de la République, ces escadrilles russes ont participé à une dizaine de batailles sur le territoire de la République de Chine, contribuant à détruire un grand nombre de bâtiments de la marine japonaise, au prix de 200 morts dans leurs rangs. Les membres de l’escadrille russe ont par ailleurs aidé la République de Chine à ériger une école de l’Armée de l’air, ainsi que des bases d’entraînement et de ravitaillement. L’aide russe, a déploré le chef de l’Etat, est peu connue en comparaison avec celle offerte par le groupe de pilotes américains de l’escadrille des tigres volants sur les théâtres d’opération de Birmanie, durant la Seconde Guerre mondiale. Entre 1940 et 1942, a poursuivi Ma Ying-jeou, le maréchal russe a effectué trois voyages en Chine et a servi comme chef de liaison militaire auprès de la République de Chine pour l’Armée rouge. A la différence de ses homologues américains et européens également postés en Chine, le maréchal Tchouïkov a toujours été persuadé que la Chine avait les moyens d’écraser le Japon. Vasily Tchouïkov est honoré du titre de maréchal de l’Union soviétique en 1946, pour ses faits d’armes exceptionnels durant la bataille de Stalingrad en Russie. Il est ensuite promu commandant du secteur militaire de Kiev, en Russie. De 1960 à 1965, il est commandant en chef des forces terrestres soviétiques, puis, de 1965 à sa retraite, en 1972, chef de la défense civile. Son pistolet de maréchal est actuellement exposé au Mémorial pour la Paix de Caen, aux côtés d’un fusil de tireur d’élite Mosin-Nagant.

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