Taiwan Today

Confirmant l’autorisation donnée vendredi à l’importation de nouveaux morceaux de bœuf américain, le ministère de la Santé a annoncé hier des contrôles renforcés pour les langues de bœuf. Qu’ils soient frais ou surgelés, de nouveaux morceaux pourront désormais être importés des Etats-Unis, pourvu, comme c’est déjà le cas pour la viande à l’os, qu’ils soient issus d’animaux âgés de moins de 30 mois. Il s’agit de l’onglet, de la hampe, de la langue, du pénis, des rognons blancs, de la queue et du tendon, a confirmé Kang Jaw-jou, le directeur de l’Administration des denrées alimentaires et des médicaments (FDA). Toutes ces pièces seront soumises à des contrôles aléatoires menés sur 5% des lots, a-t-il précisé. Ces derniers porteront sur la traçabilité, les documents sanitaires délivrés par les services vétérinaires américains et l’étiquetage des lots. Les langues de bœuf feront l’objet d’une surveillance accrue, chaque lot étant inspecté. Les risques en matière d’encéphalopathie spongiforme bovine sont en effet plus élevés pour ce morceau, a expliqué Kang Jaw-jou. L’ensemble de ces nouvelles autorisations est en conformité avec l’accord signé en octobre dernier par Taipei et Washington, ainsi qu’avec la législation taiwanaise, renforcée en janvier dernier, a-t-il noté. Hsieh Tien-jen, le président de la Fondation des consommateurs, a estimé que cette annonce confirmait les craintes formulées à l’époque par son organisation d’une extension progressive des importations de bœuf américain à tout l’animal, abats y compris. Il a réclamé au ministère de la Santé un engagement clair en la matière et appelé les citoyens à signer la pétition en faveur de l’organisation d’un référendum sur cette question.