Taiwan Today

Alors que Taipei espérait voir rapidement reprendre les négociations avec Washington dans le cadre de l’Accord-cadre sur le commerce et les investissements (TIFA), avec le rétablissement des importations de viande de bœuf américaine, le récent retrait de viande dans laquelle ont été détectées des traces de ractopamine, une substance utilisée dans les élevages américains mais interdite à Taiwan, pourrait retarder le mouvement. Le dossier de la vache folle désormais refermé, on s’attendait à ce que le dialogue interrompu en 2007 reprenne, et une rencontre bilatérale était prévue pour la fin du mois à Taipei. Selon le ministère de l’Economie, celle-ci a été annulée après l’incident de la ractopamine. L’Institut américain à Taiwan, qui représente Washington en l’absence de relations diplomatiques, s’est toutefois refusé à confirmer l’information. Les Etats-Unis demandent que Taiwan, plutôt que d’interdire complètement cette substance, adopte un seuil de tolérance comme cela a été fait par d’autres de leurs partenaires commerciaux, comme l’Australie, le Canada ou la Nouvelle-Zélande. Ce dossier assez ancien, qui avait ressurgi en 2007 avec le rejet de lots contaminés en provenance des Etats-Unis, continue d’empoisonner les relations bilatérales. « Il serait dommageable pour les deux parties que les discussions prévues ne puissent pas avoir lieu », a commenté le ministre de la Santé Yaung Chih-liang. Pour celui-ci, il serait envisageable de revoir la législation seulement si les organisations sanitaires internationales décidaient d’un seuil de tolérance pour les résidus de ractopamine. « La priorité doit être accordée au rétablissement de la confiance des consommateurs », a-t-il estimé. Dans cette optique, il serait bon que les Etats-Unis se dotent d’un système d’inspections sanitaires et de quarantaine plus performant, a-t-il poursuivi. « Les Etats-Unis devraient commencer par nous respecter et ensuite, nous pourrons répondre favorablement à leurs demandes. »