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Taiwan Today

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« Je tiendrai mes promesses », dit Chen Shui-bian à Washington

11/12/2007
Recevant hier Raymond Burghardt, le président de l’American Institute in Taiwan – l’interlocuteur de Taipei à Washington en l’absence de relations diplomatiques –, le président de la République a réitéré sa position concernant le référendum qui sera organisé en parallèle avec l’élection de son successeur, en mars 2008, à savoir que celui-ci n’a rien à voir avec une tentative de changement du nom officiel du pays. Deux référendums concurrents seront proposés lors de la présidentielle sur un thème identique – celui de l’accès aux Nations unies –, la version défendue par le Parti démocrate-progressiste parlant de « l’entrée de Taiwan » dans l’organisation, et celle mise en forme par le Kuomintang faisant référence au « retour » de la République de Chine. Ces consultations, a expliqué Chen Shui-bian à son visiteur, sont des initiatives émanant de la population qui montre ainsi son désir de représentation aux Nations unies, et il n’est donc pas en son pouvoir de s’y opposer. L’Administration américaine a exprimé à plusieurs reprises son « inquiétude » concernant ces initiatives qui, dit-elle, risquent de remettre en cause la stabilité dans le détroit de Taiwan. Sur cette ligne, Raymond Burghardt a appelé Chen Shui-bian à ne prendre aucune décision au cours de ses derniers mois de mandat qui puisse « poser des problèmes à son successeur ». Dans une interview qu’il a donnée à Associated Press immédiatement après sa rencontre avec l’officiel américain, le chef de l’Etat a balayé les rumeurs selon lesquelles il projetterait de déclarer l’indépendance juste avant de quitter le pouvoir. Ces allégations sont le fruit de la propagande chinoise et ont pour objectif de pousser Washington à intervenir dans les élections et consultations populaires de l’année prochaine, a-t-il déclaré. Chen Shui-bian a ensuite souligné qu’il ne pouvait pas prédire ce que ferait son successeur, mais que les autorités américaines pouvait être sûres qu’en ce qui le concerne, il tiendrait ses engagements. Le chef de l’Etat faisait référence aux fameux « quatre non » inclus dans son discours d’investiture en 2000 et réitérés à sa réélection en 2004, par lesquels il s’est engagé à ne pas déclarer l’indépendance ni modifier le titre officiel du pays, entre autres.

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