Taiwan Today

Freedom House, une organisation de promotion de la liberté et des droits de l’homme basée aux Etats-Unis et en partie subventionnée par l’Administration américaine, s’est montré très critique de l’attitude de Washington vis-à-vis du projet des autorités taiwanaises de consulter la population sur une éventuelle intégration de l’île dans les Nations unies. Jennifer Windsor, la directrice exécutive de Freedom House, s’est insurgée que la Maison-Blanche « s’allie à la Chine pour intimider les Taiwanais ». Le message qu’on adresse au monde en condamnant le projet de référendum, a-t-elle encore dit, est que « la diffusion de la démocratie et de la liberté n’est pas une priorité lorsque cela offense une grande puissance ». Ces commentaires interviennent après une série de déclarations des autorités américaines marquant leur opposition à l’idée d’un référendum taiwanais sur le sujet de l’entrée à l’Onu. Cette option est présentée à Washington comme une provocation inutile et une « erreur » risquant de « remettre en cause le statu quo dans le détroit », des propos qui ne sont pas sans rappeler les positions de Pékin. En exprimant la reconnaissance de Taipei à Freedom House pour son soutien, David Lee, le porte-parole de l’office de la Présidence de la République, s’est félicité que l’île ait reçu l’appui de nombreuses autres organisations de défense des droits de l’homme et que sa candidature aux Nations unies ait été largement commentée dans la presse internationale ces derniers temps.