A deux semaines de l’ouverture de l’Assemblée générale de la santé (AMS) à Genève, Taipei poursuit ses efforts de lobbying auprès des Etats-Unis afin de faire progresser sa cause sur un dossier épineux : celui de son intégration dans l’Organisation mondiale de la santé (OMS), comme membre à part entière ou, à défaut, comme observateur.
Vendredi dernier, Joseph Wu, le représentant de Taipei à Washington, a adressé une lettre à Nancy Pelosi, la présidente du Congrès américain, et à l’ensemble des membres de la Chambre des représentants américaine, leur demandant leur soutien.
En 2005, rappelle le diplomate taiwanais dans cette missive, l’OMS a signé un protocole d’accord avec la Chine dans lequel elle s’engage à ne plus communiquer avec Taipei sans d’abord passer par Pékin.
Cet accord rend plus difficile encore l’échange d’informations avec l’OMS, explique-t-il. Taiwan n’a ainsi reçu que 16 des 231 alertes sanitaires émises par l’organisation.
On se souvient qu’en septembre dernier, du maïs contaminé avait ainsi pu atteindre Taiwan depuis la Thaïlande sans que les autorités sanitaires insulaires en aient été averties, alors que l’information avait été communiquée à la Chine.
En outre, sur plus d’un millier de réunions techniques organisées par l’OMS depuis 2005, affirme encore Joseph Wu, l’île n’a été informée à l’avance que pour 40 d’entre elles et a été autorisée à participer à 9 uniquement.