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Les Diaoyutai toujours au cœur de l’actualité

17/06/2008
Une douzaine de militants se sont rendus dans les Diaoyutai dans la nuit de dimanche à lundi.CNA
L’imbroglio diplomatique et politique entraîné par le naufrage d’un bateau de pêche taiwanais au large des Diaoyutai n’en finit pas de rebondir, avec la visite de protestation organisée dimanche soir dans la zone par des militants nationalistes et la démission, hier, de Koh Se-kai, l’envoyé de Taipei au Japon.

Dimanche vers minuit, accompagnés d’une trentaine de journalistes, douze militants se sont embarqués pour la mer de Chine orientale avec pour intention de confronter les patrouilles japonaises et de réaffirmer la souveraineté de la République de Chine sur l’archipel des Diaoyutai. Leur embarcation était suivie d’une flottille de patrouilleurs de la marine.

Huang Han-sung, un responsable des Gardes-Côtes taiwanais, qui a ensuite relaté l’expédition, a raconté que deux patrouilleurs japonais avaient tenté de leur barrer la route et que la situation avait été « tendue mais pacifique ».

Hier, Lisa Chi, la porte-parole du ministère de la Défense, a indiqué qu’un voyage d’inspection était en projet pour demain dans la zone disputée, à la demande du député Kuomintang (KMT) Lin Yu-fang, qui est membre de la commission parlementaire de la Diplomatie et de la Défense nationale.

Entre-temps, une polémique s’est ouverte entre le représentant de Taipei au Japon, Koh Se-kai, et des députés KMT.

Contredisant Francisco Ou, le ministre des Affaires étrangères, Koh Se-kai a expliqué la semaine dernière que Tokyo avait bel et bien présenté des excuses pour l’incident de mardi dernier : en japonais, maintient-il, le verbe « regretter » utilisé dans le communiqué publié par Tokyo équivaut à « s’excuser ».

Insulté par plusieurs députés qui l’ont qualifié de « traître » et accusé d’avoir « pris le parti du Japon », Koh Se-kai a refusé de présenter un rapport devant le parlement et remis sa démission. Il a en revanche pris part à une conférence de presse organisée par le Parti démocrate-progressiste, dans l’opposition, pendant laquelle il a indiqué avoir rencontré la semaine dernière sept hauts responsables japonais, ainsi que l’ancien ministre japonais des Affaires étrangères Taro Aso et le député Takeo Hiranuma.

L’ancien dissident a par ailleurs expliqué que le statut de résident permanent au Japon dont il est titulaire, et qui lui a été reproché par les députés KMT, lui a été offert il y a plus de trente ans, alors qu’il était étudiant, à une époque où il était sur la « liste noire » du régime autoritaire.

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