En visite à Taipei, en tant que président du Conseil des affaires Etats-Unis-Taiwan dont il a pris la tête en mai 2008, Paul Wolfowitz s’est félicité de la direction donnée par le chef de l’Etat, Ma Ying-jeou, aux relations entre les deux rives et a appelé le gouvernement à lancer les réformes économiques dans l’île.
Paul Wolfowitz, qui parlait à l’invitation de la Chambre de commerce américaine à Taipei, a exprimé sa satisfaction de voir les relations entre les deux rives aller dans le sens d’une normalisation, notant que la déclaration des trois nons – pas de réunification, pas d’indépendance, pas de guerre – formulée par le président Ma Ying-jeou a représenté une « contribution importante » à la paix dans la région, une situation qui permettra à Washington d’entretenir de bonnes relations avec Taipei et Pékin, a-t-il noté.
Commentant les récents développements relatifs aux ventes d’armes américaines, Paul Wolfowitz, qui est un proche de Georges Bush, s’est déclaré persuadé que le président américain donnera son accord avant la fin de son mandat. « Je pense que ce dossier progressera et que les Etats-Unis tiendront leurs promesses », a-t-il déclaré.
Sur le plan des réformes économiques sur lesquelles Ma Ying-jeou s’est engagé, Paul Wolfowitz a appelé le gouvernement à faire de Taiwan, à l’image de l’Irlande, « l’île dotée du meilleur environnement d’affaires dans le monde », notamment en libéralisant certains secteurs comme ceux de l’énergie, en dérégulant les investissements en Chine de l’industrie des semi-conducteurs ainsi qu’en signant l’Accord plurilatéral sur les marchés publics de l’Organisation mondiale du commerce.
L’ancien président de la Banque mondiale a enfin estimé peu probable la signature d’un accord de libre-échange entre Washington et Taipei, même si le Conseil des affaires y est particulièrement favorable.
Créé en 1976, le Conseil des affaires Etats-Unis-Taiwan est une organisation à but non lucratif dont l’objet est la promotion des relations commerciales bilatérales.