Un dîner offert à huit anciens ministres des Affaires étrangères hier soir a permis au président de la République, Ma Ying-jeou, d’insister sur la nécessité pour Taipei de trouver un équilibre entre la sauvegarde des intérêts nationaux, l’amélioration des relations avec Pékin et le renforcement des liens avec le reste du monde.
Ma Ying-jeou, qui s’embarque la semaine prochaine en voyage officiel pour le Paraguay et la République dominicaine, souhaitait recueillir avant son départ les conseils ceux qui dirigèrent la politique étrangère de Taiwan avant l’an 2000.
C’est bien une rupture avec la voie suivie entre-temps – sous la présidence démocrate-progressiste de Chen Shui-bian – que Ma Ying-jeou désire aujourd’hui, au profit d’une approche plus dans la ligne de la « diplomatie pragmatique » suivie par le passé, c’est-à-dire centrée sur le renforcement des alliances et le développement des échanges avec les pays qui ne reconnaissent pas Taipei.
Pas d’offensive diplomatique pour gagner de nouveaux alliés, donc, mais plutôt la recherche d’un « modus vivendi » avec Pékin.
Par ailleurs, a souligné le chef de l’Etat, le réchauffement actuel entre Taipei et Pékin fait que la communication avec les Etats-Unis est meilleure aujourd’hui. Cette confiance retrouvée, Ma Ying-jeou s’est engagé à ne rien faire qui la remette en cause, en particulier lors des escales techniques qu’il doit effectuer aux Etats-Unis sur le chemin de l’Amérique latine.