Diego Chou, le directeur général adjoint du département en charge des relations avec l’Amérique latine au ministère des Affaires étrangères, a expliqué que Taipei comprenait la décision de certains de ses alliés diplomatiques de ne pas soutenir, cette année, sa demande de représentation aux Nations unies.
Dimanche, Fernando Lugo a indiqué dans une interview télévisée que, contrairement à l’approche suivie par ses prédécesseurs à la tête de l’Etat paraguayen, il ne soutiendrait pas la requête présentée par Taipei pour obtenir l’autorisation de participer aux activités des agences spécialisées de l’Onu.
Il semble que cette déclaration ait motivé des réactions en chaîne, Port-au-Prince ayant fait savoir quelques jours plus tard qu’il adopterait la même position. Trois autres alliés de Taipei dans la région, le Panama, la République dominicaine et le Guatemala, ont depuis refusé d’apporter leur poids au dossier taiwanais lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le 16 septembre prochain.
Néanmoins, le ministère des Affaires étrangères a déclaré respecter ces décisions, fondées par exemple pour Haïti sur des considérations de sécurité intérieure – membre du Conseil de sécurité, la Chine joue un rôle important dans le déploiement des casques bleus dans ce pays – et pour le Panama sur sa volonté de développer des relations économiques et commerciales plus étroites avec la Chine.