« Il est l’heure de travailler activement au renforcement des relations avec l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) d’autant plus que l’organisation régionale est en phase de transformation rapide », a déclaré jeudi le vice-président de la République, Vincent Siew, lors de la première réunion du groupe de travail interministériel sur les relations avec l’ASEAN, désormais prioritaires pour les Affaires étrangères.
« Pourquoi faut-il le faire maintenant ? Parce qu’avec la normalisation des relations entre les deux rives du Détroit en cours aujourd’hui, les obstacles aux échanges entre Taiwan et les Etats d’Asie du Sud-Est sont peu à peu levés », a déclaré Vincent Siew, soulignant l’importance des échanges commerciaux, touristiques, culturels et humains ainsi que des investissements entre l’île et cette région. « Nous avons l’influence nécessaire pour renforcer nos relations avec l’ASEAN », a ajouté le vice-président de la République.
Alors que les 10 Etats membres de l’ASEAN se préparent à former un marché unique, tandis que le Japon, la Chine et la Corée du Sud pourraient être associés à la mise en place d’une zone de libre échange avec l’ASEAN. L’exclusion de Taiwan de cette future zone économique en gestation pourrait coûter cher à l’île en termes de croissance.
L’ASEAN a été fondée en 1967. La Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l’Indonésie, le Cambodge, le Laos, la Birmanie, Brunei, le Vietnam et les Philippines en sont membres.