Le président de la République, Ma Ying-jeou, a expliqué lundi qu’il espérait qu’un accord serait trouvé avec Pékin pour formaliser la « trêve diplomatique » qu’il appelle de ses vœux.
Le concept mis en avant par le chef de l’Etat consiste en un modus vivendi sur la scène internationale, ni Taipei ni Pékin ne cherchant à soutirer à l’autre ses alliés. L’objectif, a-t-il poursuivi, est de rétablir l’image de Taiwan comme celui d’un « artisan de la paix » plutôt que comme d’un « fauteur de troubles ».
C’est cette approche qui a permis de stabiliser le nombre des pays avec lesquels la République de Chine entretient des relations diplomatiques, après la rupture avec six alliés au cours des huit dernières années, tandis que Taipei a forgé des relations avec trois nouveaux alliés seulement.
Pour Ma Ying-jeou, le modèle actuellement suivi par le gouvernement pour les interactions entre les deux rives peut aider celles-ci à trouver le moyen de coexister sur la scène internationale.
Le président de la République pense qu’il faut aussi établir un sentiment de confiance avec les pays qui n’entretiennent pas de relations officielles avec Taipei, en particulier ceux ayant une importance pour la sécurité de Taiwan. Autre priorité, l’obtention de la participation active de Taiwan aux organisations internationales.
Dans le même temps, Ma Ying-jeou veut abandonner les visites d’Etat de haut niveau « non nécessaires ». Le chef de l’Etat a par ailleurs souligné que le gouvernement ne se livrerait plus à des opérations diplomatiques secrètes qui puissent risquer de ternir la réputation de Taiwan.