Taiwan Today

Devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense où il faisait son rapport sur la récente visite du chef de l’Etat en Amérique centrale, Francisco Ou, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré que ses services étudiaient la manière dont serait formulée, si elle est formulée, la demande d’admission de Taiwan à l’Organisation des nations unies (ONU). « Toutes les options sont en cours d’évaluation. Fondamentalement, le ministère des Affaires étrangères est en train de considérer la possibilité de renouveler la demande, mais aussi celle de ne pas le faire. Nous prendrons une décision après consultation du Conseil national pour la sécurité », a déclaré le ministre. Francisco Ou a également rappelé les progrès substantiels effectués par Taipei en termes de participation aux travaux des organisations internationales et a attribué ces succès à la nouvelle approche diplomatique mises en œuvre par le président, Ma Ying-jeou. Réagissant au discours du ministre, John Chiang, député du Kuomintang et ancien ministre des Affaires étrangères, a souligné l’importance, en cas de non demande d’admission à l’ONU cette année, de publier un communiqué sur la position de Taipei à destination des alliés diplomatiques de l’île. Le député a également appelé le ministère à donner une plus grande priorité à l’admission de l’île à l’Organisation de l’aviation civile internationale et à l’Organisation maritime internationale. Twu Shiing-jer, un député du Parti démocrate-progressiste, a de son côté demandé à ce que le gouvernement travaille à l’admission de l’île à l’Union postale universelle et à l’Organisation de la météorologie internationale, deux agences qui sont affiliées à l’ONU. Taiwan n’est plus membre de l’ONU depuis 1971, année où son siège a été transféré à la République populaire de Chine. Durant ces 15 dernières années, les efforts de Taipei de retour, ou d’admission, au sein de l’organisation internationale se sont soldés par des échecs répétés du fait des pressions diplomatiques de Pékin. Taipei n’a ainsi jamais pu faire inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée générale l’examen de sa demande.