29/04/2024

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L’ancien ministre des Sciences Chen Chien-jen décoré par la France

02/10/2009
Devant un parterre d’une cinquantaine de chercheurs taiwanais, dont le président de l’Academia Sinica Wong Chi-huey, Patrick Bonneville, le directeur de l’Institut français de Taipei (IFT), a remis hier soir à Chen Chien-jen les insignes d’Officier dans l’Ordre des palmes académiques en témoignage de sa contribution exceptionnelle à l’avancement de la science ainsi qu’au développement de la coopération scientifique entre Taiwan et la France. Patrick Bonneville a rappelé le parcours remarquable du Pr Chen, diplômé de l’Université Johns Hopkins, à Baltimore, aux Etats-Unis, et salué la qualité de ses travaux dans le domaine de l’épidémiologie moléculaire et génomique, au sein de l’Université nationale de Taiwan puis de l’Academia Sinica. Aujourd’hui chercheur au Centre génomique de l’Academia Sinica, a noté le directeur de l’IFT, Chen Chien-jen a par ailleurs assumé d’importantes responsabilités au sein du gouvernement, puisqu’il a été nommé ministre de la Santé en mai 2003 pour réorganiser la réponse à la crise sanitaire du SRAS, puis ministre des Sciences en 2006. C’est sous son mandat, a souligné Patrick Bonneville dans son discours de présentation, qu’ont pris corps un certain nombre de programmes de recherche conjointe qui structurent aujourd’hui la coopération scientifique franco-taiwanaise. Ainsi du partenariat Hubert Curien dit « Orchid » qui est maintenant souvent cité dans la communauté scientifique, mais aussi du Programme conjoint entre le ministère taiwanais des Sciences et l’Agence nationale de la recherche (ANR) française, le premier de ce type entre l’ANR et une agence non européenne. Enfin, toujours grâce à son soutien et son dynamisme, des Symposiums « Frontières de la science » sont régulièrement tenus pour rapprocher les jeunes chercheurs des deux pays, alternativement à Taiwan et en France. Aujourd'hui, s'est félicité Patrick Bonneville, la France est le deuxième partenaire scientifique de Taiwan derrière les Etats-Unis pour le nombre de projets menés en commun. Se disant très honoré par cette distinction, Chen Chien-jen a voulu l’accepter au nom de la communauté scientifique taiwanaise et souligné que les réalisations présentées par Patrick Bonneville n’avaient été possibles que grâce à un travail d’équipe et aux encouragements de Yang Tzu-pao, représentant de Taipei à Paris entre 2005 et 2006, puis de son successeur Michel Lu. Chen Chien-jen a ensuite partagé un des souvenirs de son premier voyage en France à la fin des années 90, lorsqu’il a visité de nombreuses institutions scientifiques françaises. A l’Institut Pasteur, a-t-il raconté, outre la qualité extraordinaire des installations, il a été frappé par les quatre mots inscrits en mosaïque qu’il a vus sur un mur des sous-sols du bâtiment historique : Amour, Foi, Espoir et Science. Ces mots, a poursuivi le chercheur qui a mentionné sa propre foi chrétienne, symbolisent l’idéal de tout scientifique, à savoir améliorer la vie de ses semblables. La coopération scientifique franco-taiwanaise, a-t-il encore dit, est née du constat que les deux parties ont beaucoup à partager, pas seulement dans le domaine de la recherche médicale ou informatique, mais aussi en matière de changement climatique, d’énergie solaire, de nanotechnologies, de biotechnologies appliquées à la médecine, etc. Cette riche coopération franco-taiwanaise portant actuellement sur pas moins de 400 projets et impliquant des chercheurs d’un niveau particulièrement élevé, a attiré l’attention de la Russie et de l’Allemagne, a-t-il noté. « Je reviens de Moscou, et les Russes se plaignent que la coopération scientifique russo-taiwanaise est trop modeste par rapport à celle que nous avons avec la France... »

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