Taiwan Today

Taipei a protesté officiellement auprès de Tokyo après une confrontation en mer au large des Diaoyutai entre un bateau de pêche accompagné par des gardes-côtes taiwanais et une patrouille maritime japonaise. La confrontation, qui a duré cinq heures, s’est soldée par l’abandon de la partie taiwanaise. Le gouvernement a exprimé son « profond mécontentement » pour cette nouvelle « interférence » japonaise, rappelant la position de Taipei, à savoir que les Diaoyutai sont une partie intégrante du territoire de la République de Chine. En l’absence du ministre des Affaires étrangères, en voyage en Amérique latine, le vice-ministre Shen Lyu-shun a convoqué le représentant du Japon à Taiwan, Tadashi Imai, pour lui faire part de la « préoccupation » de Taipei. Avec trois activistes à son bord, le bateau de pêche taiwanais, le Kan En No.99, avait tenté d’approcher les Diaoyutai pour réaffirmer les droits des Taiwanais à pêcher dans cette zone. Malgré les 12 navires dépêchés par les gardes-côtes pour assurer la sécurité de l’équipée, il n’a pas été possible au bateau de pêche de s’approcher des îles disputées, les bâtiments japonais obstruant le passage. Les Diaoyutai, que les Japonais connaissent sous le nom de Senkaku, sont un groupe de huit îlots inhabités situé dans la mer de Chine orientale, au nord-est de Taiwan et au sud-ouest de l’archipel des Ryukyu. Elles font l’objet d’une dispute de souveraineté avec le Japon et la Chine. La région est régulièrement le théâtre d’altercations entre pêcheurs taiwanais et chinois et gardes-côtes japonais. La dernière en date est une collision entre deux navires des gardes-côtes japonais et un bateau de pêche chinois dont le capitaine a été mis en détention provisoire par les autorités japonaises. L’expédition taiwanaise avait été montée en réaction à cet incident par des membres de l’Alliance chinoise de protection des Diaoyutai, tandis qu’à Taipei, d’autres activistes anti-nippons manifestaient devant la représentation japonaise.