Taiwan Today

Taipei espère que Washington – qui a maintenu, malgré le rejet chinois, son offre de médiation entre la Chine et le Japon au sujet des Diaoyutai – prendra en compte sa position, à savoir que ces îles situées en mer de Chine orientale sont une partie intégrante du territoire de la République de Chine, a déclaré hier Bruce Linghu, le directeur des Affaires nord-américaines au ministère des Affaires étrangères. « Nous revendiquons la souveraineté pleine et entière sur les Diaoyutai et avons fait connaître cette position aux Etats-Unis par différents canaux. Nous espérons que ceux-ci ne l’ignoreront pas dans leurs tentatives de résolution de cette querelle », a-t-il ajouté. La semaine dernière, lors du sommet d’Asie de l’Est, au Viêt-nam, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait proposé de parrainer des pourparlers entre Pékin et Tokyo, alors que ces îles inhabitées, situées au sud des Ryukyu et placées sous contrôle administratif japonais par les Etats-Unis depuis 1972, ont été la cause d’un récent regain de tension. En début de semaine, Ma Zhaoxu, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a rejeté cette offre, déclarant que le sort de ce « territoire d’héritage chinois » était l’affaire de la Chine et du Japon seulement. Connu au Japon sous le nom de Senkaku, l’archipel fait l’objet d’une dispute de souveraineté entre la République de Chine, la république populaire de Chine et le Japon. Le 7 septembre, l’arraisonnement par les Gardes-Côtes nippons d’un bateau de pêche chinois a déclenché entre ces deux derniers un nouvel incident diplomatique. Taiwan, qui craint d’être durablement tenu à l’écart des discussions internationales sur ce dossier « doit continuer à parler aux Etats-Unis », a souligné Bruce Linghu. « Nous espérons que les parties prenantes adopteront une attitude plus réservée dans ce dossier plutôt que de se livrer à des coups d’éclat dont le résultat ne serait dans l’intérêt de personne. »