A l’initiative de l'antenne de Taipei du Centre d’études français sur la Chine contemporaine (CEFC) et du centre de l’Ecole française d’Extrême-Orient de Taipei, les journées doctorales « Taiwan » se tiennent aujourd’hui et demain, dans les locaux du CEFC à Taipei. Une occasion pour la communauté universitaire de faire le point sur l’état des études taiwanaises dans le monde francophone.
Ces deux journées s’adressent à tous les étudiants francophones de 3
e cycles et de doctorat engagés dans un travail de recherche sur Taiwan. Cette manifestation est la quatrième du genre. Les trois premières ont été organisées par les universitaires français Fiorella Allio (IRSEA-CNRS/Maison Asie-Pacifique) et Stéphane Corcuff (professeur de science politique à Sciences-po Lyon et chercheur à l'Institut d'Asie Orientale) en 2007, 2008 et 2009 à Marseille à la Maison Asie-Pacifique et à Lyon, à l'Institut d'Asie Orientale. « C’est toutefois la première fois qu’une institution prestigieuse comme l’Academia Sinica ouvre ses portes aux étudiants taiwanais francophones et aux étudiants français effectuant des recherches à Taiwan », explique Stéphane Corcuff, qui co-organise les deux journées avec Paul Joblin, le directeur de l'Antenne de Taipei du CEFC.
En plus de faire un état des lieux des études taiwanaises, l’objectif de ces deux journées est méthodologique. Il consiste à aider les étudiants à développer et parfaire la présentation orale de leurs recherches et de leurs techniques d’exposé.
L’organisation des deux journées est aussi l’occasion de donner corps à la jeune
Association francophone d’études taïwanaises, fondée à Paris à la fin du mois de novembre. Elle a pour objet de mutualiser l’ensemble des recherches francophones en cours sur Taiwan. Selon Yohan Goudin, membre fondateur et doctorant à l’Institut national des langues et civilisations orientales, « les études taïwanaises en langue française se situent à un tournant crucial de leur histoire. Elles n’ont jamais été aussi vigoureuses que ces dernières années ». Il s’agit donc, toujours selon Yohan Goudin, d’offrir aux étudiants un accès facilité et une structure dynamique aux études taiwanaises grâce à une base de données informatique contenant des articles scientifiques et une bibliographie commentée. Elle permettra aux étudiants taiwanais francophones, désireux de progresser ou d’entretenir leur niveau de langue, de profiter d’un réseau social et d’informations rédigées en français.